La LET, Ligue des électrices tunisiennes, appelle à revoir le système de la sécurité sociale; et ce, dans son dernier rapport.
De ce fait, la LET met l’accent sur la nécessité pour les femmes tunisiennes de bénéficier d’une couverture sociale. Et qui soit équitable, au même titre que celle des hommes.
En effet, notons qu’en Tunisie, l’âge légal de la retraite est de 60 ans pour les hommes et les femmes affiliés à la CNSS. Et de 62 ans pour les affiliés de la CNRPS. Ce qui est similaire à l’âge de la retraite dans la plupart des pays de la région MENA.
En outre, huit pays de la région MENA ont intégré les systèmes de retraite dans un seul système. Alors que dans les sept autres pays dont la Tunisie, les régimes de retraite pour les travailleurs du secteur privé et de la fonction publique sont toujours séparés.
Les femmes dans le système de sécurité sociale
Cependant la grande question d’aujourd’hui est de savoir ce qu’il en est de la position des femmes dans le système de sécurité sociale.
Ainsi, l’analyse de la situation des femmes dans le marché du travail révèle une faible participation de ces dernières à l’activité économique. Il est vrai que la participation des femmes dans le monde du travail est très faible. D’ailleurs, elle ne représente que 26%.
Alors, comment expliquer ce faible taux? L’étude montre que les femmes sont les plus vulnérables à la crise. Ce qui fait qu’elles sont les plus exposées au chômage que les hommes. Rappelons que le taux de chômage des femmes est près de deux fois celui des hommes. Il atteint 21,6%, alors que celui des hommes s’élève à 12,5%.
En effet, le chômage a, en grande partie, affecté les jeunes et les femmes. Selon le rapport de la LET, près de 30 à 45% de la population active n’ont pas de contrats. Ou encore aucune cotisation à la sécurité sociale, en particulier parmi les 40% les plus pauvres.
Enfin, parmi les 20% les plus pauvres, seulement 12% bénéficient du programme national de transfert en espèces.
Par conséquent, la grande recommandation est d’améliorer les plateformes de prestation. Et ce, à travers l’élaboration de systèmes de mise en œuvre pour le développement des compétences et des mécanismes de génération de revenus. Dans des secteurs clés à fort potentiel d’emploi pour les populations non scolarisées, peu qualifiées et vulnérables.
Par ailleurs, ce genre de recommandations s’inscrit dans le cadre d’une stratégie d’emploi. Elle introduit ainsi des systèmes de ciblage et de surveillance transparents pour les programmes actuels de systèmes de filets sociaux. De même que pour les programmes actifs du marché du travail.
En somme, en Tunisie, comme dans d’autres pays arabes, le taux de participation des femmes est largement en deçà de celui enregistré dans les pays développés.
De plus, avec la crise sanitaire de Covid-19, la situation de la femme est devenue plus fragile. Car la crise frappe les femmes de plein fouet.
Pourtant, il est bon de rappeler que d’après le rapport de l’OMS, les femmes représentent 70% des travailleurs de la santé et des services sociaux à travers le monde. Ce qui les met en première ligne avec un plus grand risque d’exposition à la maladie.