Tout porte à croire que le pays connaîtra probablement quelques tensions lors de la prochaine rentrée parlementaire. Ne serait-ce déjà qu’avec la désignation du président de la commission des Finances à l’ARP.
Ainsi, invité sur les ondes de Mosaïque fm, Hichem Ajbouni, député du Courant Démocrate s’exprimait. Il revient sur la désignation du président de la commission des Finances. En effet, il indique que selon le règlement intérieur, c’est à l’opposition de présider.
Alors, il précise dans ce contexte: « Depuis le 1er septembre après le vote de confiance accordé au gouvernement Mechichi, les positions ont changé. Dans la logique, Qalb Tounes a soutenu le gouvernement Mechichi. Ce qui veut dire qu’il n’est pas dans l’opposition, contrairement à nous. De plus, sur le plan constitutionnel, Iyadh Elloumi n’a pas le droit de continuer à présider la commission des Finances. Pour la simple raison qu’il s’agit d’une violation au règlement intérieur; mais aussi de la Constitution, dans son article 60. »
Que dit l’article 60 de la Constitution?
« L’opposition est une composante essentielle de l’Assemblée des représentants du peuple, elle a des droits lui permettant d’accomplir ses missions dans le cadre du travail parlementaire et lui garantissant la représentativité adéquate dans les structures et activités de l’Assemblée, sur les plans intérieur et extérieur. Parmi ces droits, il lui est obligatoirement accordé la présidence de la commission des finances et le poste de rapporteur au sein de la commission des relations extérieures. Elle dispose également de celui de créer et de présider tous les ans une commission d’enquête. Elle a, entre autres, le devoir de participer activement et constructivement au travail parlementaire. »
Et de poursuivre: « La personne qui devrait présider ladite commission devrait être Haykel Mekki, député du mouvement Echaab. »
Par ailleurs, à la question de savoir si on peut parle d’un couac entre Iyadh Elloumi et lui-même, M. Ajbouni répond: « Iyadh Elloumi réagit comme un empereur. »
Quant au sujet de la relance économique, Hichem Ajbouni souligne: « Personne ne peut évoquer une relance économique durant la pandémie. Et c’est le cas de tous les pays à l’exception de la Chine probablement. Aujourd’hui, nous ne faisons qu’arrêter l’hémorragie du mieux que nous le pouvons. »