Présenter une initiative collective, à quoi cela sert-il aujourd’hui ? Elle est composée de partis politiques et de personnalités nationales. A l’instar de: Amal Tounes; Selma Elloumi Rekik; une frange des rescapés de Nidaa Tounes; le « mouvement démocrate »; celui d’Ahmed Nejib Chebbi et d’autres personnalités nationales. Quel est l’intérêt de cette formation?
Slim Tlatli, dirigeant du parti Machrou3 Tounes et ancien ministre du Tourisme, souligne pour sa part dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com: « Le constat est que le point faible de la scène politique est sa fragmentation. Cette fragmentation est voulue pour empêcher qu’un parti ne puisse atteindre la majorité au sein de l’Assemblée. Quitte à ce que le pays vive dans une instabilité permanente. Ce qui veut dire qu’à ce jour, on n’arrive pas à avoir un gouvernement stable encore moins une coalition stable. Et ce, partant de ce constat, ce rassemblement ne peut être qu’un moyen de rassembler mais en aucun cas il peut être un objectif en soi ».
Avant d’ajouter: « Ce qui doit rassembler, à mon sens, est un projet politique. D’ailleurs, il faut poser les bonnes questions. A savoir, quelle est la cause et l’identité politique permettant de rassembler ce paysage politique ? ».
Slim Tlatli poursuit: « Prenons l’exemple de Nidaa Tounes qui n’a jamais été un parti, mais un rassemblement de tout bord, entre gauche, droite, syndicalistes. Cela dit, si un parti veut réussir, il faut une organisation de gouvernance et mettre en place un type d’arbitrage de gouvernance. Ce qui nous amène à conclure la chose suivante : le bilan des partis est négatif. De ce fait pour réussir, il faut trouver les conditions du succès ».
Bras de fer, tension et la chasse au pouvoir… Tel est le rituel auquel on assiste depuis le 14 janvier 2011. Dans ces conditions comment s’étonner du désintérêt croissant des électeurs vis-à-vis de la politique ? La scène politique est peuplée de gens immatures qui se targuent d’être des politiciens accomplis. Or ils donnent à voir le contraire. « On ne peut prétendre instaurer la stabilité politique avec un paysage politique aussi désolant.