Une équipe des services du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Roberto Cardarelli, a mené une mission à distance du 19 octobre au 2 novembre. Et ce dans le cadre des consultations de 2020 au titre de l’article IV des statuts du FMI.
« En dépit de la riposte rapide des autorités, la pandémie mondiale n’a pas épargné le Maroc. Elle a eu des retombées négatives sur sa population, à l’instar de tous les pays du monde… ». A déclaré M. Cardarelli à l’issue de la mission.
Et d’ajouter que « sous l’effet combiné de la sécheresse et de la pandémie, le PIB devrait se contracter dans une fourchette de 6 à 7 % en 2020. Et ce en fonction de l’évolution de cette pandémie, et le taux de chômage devrait fortement augmenter ».
La croissance rebondira l’an prochain à 4,5 %
Les déficits budgétaire et extérieur devraient se creuser, du fait de la baisse des recettes fiscales et le recul des recettes en devises tirées du tourisme, respectivement.
Les services du FMI s’attendent à ce que la croissance du PIB rebondisse l’an prochain à 4,5 %. Et ce dans l’hypothèse que les effets de la sécheresse et de la pandémie s’estompent. Mais cette projection de référence est sujette à de considérables risques baissiers.
Au Maroc, les recettes fiscales ont diminué nettement et les autorités ont accru les dépenses publiques et révisé leur composition. L’objectif étant de réduire au minimum les répercussions économiques et sociales de la crise.
Au Maroc, la loi de finances 2021 entend continuer à soutenir la reprise au cours des prochaines années, principalement par la relance de l’investissement et la réforme du système de protection sociale, récemment annoncée par les autorités.
Réduire le ratio de la dette publique par rapport au PIB
Tout en reconnaissant l’incertitude exceptionnelle qui entoure le calendrier et le rythme de la reprise, les services du FMI recommandent dans leurs projections de référence de commencer à réduire le ratio de la dette publique par rapport au PIB à compter de 2022.
Les services du FMI ont noté avec satisfaction la politique monétaire accommodante. Ils considèrent que celle-ci devrait être poursuivie jusqu’à ce que l’inflation commence à augmenter.
« Il est essentiel de faire avancer le programme de réformes structurelles. Et ce pour consolider la reprise après la pandémie et atteindre une croissance plus forte, résiliente et inclusive. Ce qui améliore le niveau de vie de l’ensemble des Marocains ». Soulignent Les services du FMI.
Pour rappel, depuis 2012, le Maroc a conclu avec le FMI quatre accords successifs. Et ce au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL). Le 7 avril, les autorités marocaines ont procédé au tirage de toutes les ressources disponibles (environ 3 milliards de dollars) dans le cadre de l’accord au titre de la LPL. C’était la première fois que les autorités recouraient aux ressources disponibles au titre de la LPL. Et ce, pour faire face au choc sans précédent de la pandémie.
M.T