La direction générale de la douane demeure sur ses réserves au sujet l’affaire de l’importation par une société tunisienne de déchets en provenance d’Italie. A souligné, mercredi, le porte-parole de la douane, Haythem Zanned.
« Nous ne sommes pas en mesure de nous prononcer sur cette affaire, car elle fait l’objet de litige avec la société en question ». A affirmé Zaned à l’agence TAP. Et d’ajouter que 70 conteneurs de ces déchets importés par la société contrevenante ont été mis sous scellés. Et ce en attendant l’application de la décision relative au renvoi de ces conteneurs.
Pour ce qui du reste des conteneurs qui sont au nombre de 212, le porte-parole a confirmé qu’ils sont encore en attente dans le port de Sousse. Lundi soir, une émission d’investigation diffusée sur la chaîne tunisienne privée « Elhiwar Tounsi » avait révélé au grand public, cette affaire d’importation de déchets italiens par une société tunisienne établie à Sousse.
Selon l’émission, la société tunisienne procède annuellement à l’importation de près de 120 mille tonnes de déchets en provenance d’Italie. Et reçoit, 48 euros pour chaque tonne de déchets importée. Les déchets importés sont de divers types dont des déchets hospitaliers. L’affaire a provoqué un tollé général sur les réseaux sociaux. L’affaire en question a poussé le ministère de l’Environnement à sortir de son mutisme. De ce fait, il a publié, mardi soir, un communiqué, dans lequel il annonce l’ouverture d’une enquête. Il a assuré toutefois, qu’aucune autorisation n’a été octroyée à la société en question.
Le ministère de l’Environnement se mobilise
Le ministère a, également, souligné qu’il n’hésitera pas à prendre toutes les mesures judiciaires adéquates. L’objectif étant de faire face à ce genre de dépassement. Et de préciser que ce type de dépassement est contraire aux législations nationale et internationale. La Tunisie est signataire de plusieurs conventions internationales concernant les déchets. Rappelle le ministère.
Il s’agit surtout de la convention de Bale sur le contrôle des mouvements transfrontaliers des déchets dangereux et de leur élimination, adopté à Bale, depuis le 22 mars 1989. Et la convention de Bamako sur l’interdiction d’importer en Afrique des déchets dangereux et sur le contrôle des mouvements transfrontaliers et la gestion des déchets dangereux produits en Afrique. Elle est aussi signataire des codes des déchets européens.
Avec TAP