Selon l’INS, environ 27% des unités de production familiales ont continué à accuser une baisse de revenus, en octobre 2020. Et ce par rapport à l’année dernière (taux stable depuis fin juin). Cela revient en partie un manque de clientèle. C’est ce qu’a révélé une enquête téléphonique lancée par l’INS en collaboration avec la Banque Mondiale. Et ce auprès d’un panel de 1339 ménages pour étudier et suivre l’impact du COVID-19 sur le quotidien des Tunisiens.
L’enquête de l’INS intitulée « Suivi de l’impact socio-économique du COVID-19 sur les ménages tunisiens Octobre 2020 » a aussi montré que la moitié de ces unités éprouvent également des difficultés à honorer leurs engagements envers leurs employés et fournisseurs.
Concernant le marché du travail, seules 5% des personnes interrogées ayant travaillé avant le confinement n’avaient toujours pas repris d’activité début octobre. La grande majorité de ceux ayant repris le travail ont gardé le même employeur (90%) et ont perçu l’intégralité de leur salaire (85%). De ce fait, le rythme d’activité en termes d’heures travaillées ayant repris une cadence normale pour 85% d’entre eux.
Globalement, la situation financière des ménages semble s’être stabilisée depuis la sortie du confinement, avec toutefois 44% d’entre eux déclarant, début octobre, que leurs finances se sont détériorées par rapport à avant la crise (taux stable par rapport à début juin).
Les indicateurs de solvabilité se sont même relativement améliorés. Ainsi, la proportion de ceux se déclarant capables de mobiliser en urgence une somme d’au moins 200 dinars pour couvrir une dépense nécessaire et imprévue est passée de 55% début juin à 62% début octobre.
Sans surprise, les ménages les plus pauvres éprouvent cependant plus de difficultés que les ménages aisés, avec 62% de ceux se situant au premier quintile déclarant ne pas pouvoir honorer tout ou une partie de leurs dépenses contraintes (contre 32% pour le dernier quintile). Cette incapacité de paiement se manifeste surtout pour le règlement des factures (85%) mais également en ce qui concerne les frais de santé (33%) ou de scolarité (34%).
Avec TAP