La Tunisie accueille pour la première fois le Forum du dialogue politique libyen. Il débute aujourd’hui, en ce lundi 9 novembre. La cérémonie d’ouverture commençait d’ailleurs il y a une heure de cela. Et ce, à 10 heures, en présence du Président de la République tunisienne, Kaïs Saïed.
Ainsi, le Forum du dialogue inter-libyen abrite 75 participants libyens représentants des forces rivales. A savoir des membres du Parlement de Tobrouk (est) et du Haut Conseil d’État (ouest); mais aussi des participants sélectionnés par l’ONU.
L’objectif de ce forum qui se déroule les six prochains jours est celui de tenter de sortir de la crise politique en Libye.
Car, cela fait des années, depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, que la Libye a sombré dans le chaos.
Rappelons qu’à l’heure actuelle, la Libye se trouve partagée entre deux autorités rivales. D’une autorité du Gouvernement d’union nationale basée à Tripoli, reconnue par l’ONU. Et d’autre part, l’autorité de Khalifa Hafter.
Lors de son allocution, Kaïs Saïed a mis l’accent sur l’organisation des élections libres et transparentes, où chaque libyen aura son mot à dire.
Il s’agit d’une occasion unique estime pour sa part, Stéphanie Williams, l’émissaire par intérim de l’ONU en Libye, qui se dit « optimiste ».
Selon elle, les élections doivent être l’objectif ultime ici. Elle précise dans ce contexte: « Nous avons besoin d’une feuille de route claire pour aller vers des élections. Et ce, dans le but d’avoir une légitimité des différentes institutions. »
Rappelons que depuis l’accord de Skhirat, le 17 décembre 2015, le processus politique libyen s’est effrité. Les Libyens se sont confrontés à plusieurs obstacles. En particulier, les factions antagonistes libyennes des deux camps rivaux. Elles ont plongé le pays dans le désordre. Tandis que l’organisation terroriste Daech tentait de gagner du terrain, en s’appropriant des sites pétroliers. En s’ancrant déjà à Syrte et à Derna, notamment.
Au fina, l’étau se resserre donc en Libye. Alors, trouver une solution politique est l’enjeu clé de sortie de la crise que connaît le pays, depuis 2011.