Environ 99% des plaintes parvenues à l’Organisation de la part des personnes handicapées, depuis la survenue de la pandémie de Covid-19, sont liées au changement de comportement des Tunisiens. C’est ce que déclare la secrétaire générale de l’organisation tunisienne de défense des droits des personnes handicapées (OTDDPH).
Elle explique que selon les plaignants, les Tunisiens ne leur fournissent plus l’aide et l’assistance dans les lieux et moyens de transport publics. L’intervenante a indiqué que la majorité des citoyens sont devenus méfiants. Ils pensent, également, que les personnes handicapées ne sont pas capables de suivre les recommandations sanitaires. Et ce, pour se protéger de la Covid-19. Ces idées reçues ont influé négativement sur leur comportement. De ce fait, ils sont devenus de moins en moins solidaires, continue encore la secrétaire générale de l’organisation.
Par ailleurs, Bouraouia Agrebi a signalé que trois infections seulement au coronavirus ont été recensées sur les lieux de travail. Il s’agit de deux kinésithérapeutes (non-voyants) dans les hôpitaux publics de Gafsa et de Nabeul. Outre une infection chez une personne non-voyante dans l’une des institutions publiques à Ben Arous.
Dans ce contexte, l’intervenante a souligné l’importance de veiller à l’application du protocole sanitaire sur les lieux de travail. Et ce, en adoptant le principe de l’équité.
L’intervenante a, en outre, souligné qu’aucun cas confirmé d’infection au coronavirus n’a été signalé dans les établissements scolaires des aveugles à Ben Arous, Sousse et Gabès.
Elle a, à cette occasion, souligné la nécessité de prolonger la validité de la carte d’handicapé à plus de cinq ans. Surtout que le renouvellement requiert la présentation de plusieurs documents.
Elle a aussi appelé le ministère de l’Education à enseigner l’informatique à partir de la première année primaire. Et ce, afin que les malvoyants et aveugles puissent se passer de l’aide d’un assistant lors du passage de l’examen du baccalauréat. Elle recommande, également, la facilitation des déplacements dans les institutions d’enseignement supérieur. Et ce, à travers l’aménagement de parcours simplifiés pour les handicapés.
Avec TAP