Le Conseil de l’Ordre des architectes de Tunisie annonce qu’il décide « de ne plus considérer le ministère de l’Enseignement supérieur comme un partenaire privilégié et fiable ». Et ce, suite à sa réunion, en date du vendredi 13 novembre 2020. C’est ce qui ressort du communiqué publié aujourd’hui.
En effet, selon le Conseil de l’Ordre des architectes, un courrier de protestation officielle sera envoyé incessamment à la Présidence du gouvernement. L’objectif étant de dénoncer le manque de discernement du ministère de l’Enseignement supérieur sur le port du titre d’Architecte.
Et d’ajouter: « Dorénavant, tout document portant le sceau du Ministère de l’Enseignement supérieur ne sera plus traité. Et tout type de collaboration sera rompu, tant que celui ci:
- N’admet, de manière définitive, récurrente et sans ambiguïté, l’habilitation exclusive de l’OAT; et sa primauté à la décision de porter le titre ARCHITECTE, comme le stipule la LOI.
- Ne cesse de délivrer tout diplôme, attestation et tout document officiel (mais qui relève juridiquement du faux) pouvant porter un amalgame et amener des non-professionnels de l’Architecture à s’approprier le titre de manière indue.
- Ne corrige, de manière rétro-active et surtout définitive, tous les diplômes servis suggérant de manière directe ou indirecte que le porteur puisse aspirer à porter le titre d’Architecte, même accolé d’un complément.
- N’envoie pas des correspondances aux ministères de Finances et de l’Intérieur. Pour ne plus reconnaître la qualification d’Architecte (soit-il intérieur ou autre chose) à qui que ce soit. Sur la base des documents délivrés par le ministère de l’Enseignement supérieur. Mais sur la base d’une inscription au Conseil de l’Ordre des architectes.
- Ne publie pas en ce sens, un communiqué officiel et solennel ».
Gel de reconnaissance des équivalences
Par ailleurs, le Conseil de l’Ordre des architectes de Tunisie souligne qu’il décide en premier lieu le gel de reconnaissance des équivalences; et ce, jusqu’à une date ultérieure… En attendant d’autres mesures.
Ainsi, « toute école délivrant en parallèle du diplôme d’architecte, des diplômes prêtant amalgame avec le métier, ne sera plus reconnue par le Conseil de l’Ordre des architectes ». C’est ce qu’on peut encore lire dans le même communiqué.
Par conséquent, le Conseil de l’Ordre des architectes de Tunisie appelle l’ENAU, enseignants et étudiants, à la vigilance. Et ce, quant au manque de reconnaissance de leur diplôme par leur ministère de tutelle. Ainsi qu’à la solidarité avec l’instance chargée de La Défense du métier. « Les étudiants en architecture doivent démontrer leur refus de toute sous évaluation de leur futur diplôme et du Titre d’Architecte auxquels ils aspirent », ajoute au final Le Conseil.
M.T