Invitée sur les ondes de Mosaïque fm, Amira Omri, présidente du syndicat des magistrats tunisiens (SMT) est revenue sur la grève générale des magistrats. Rappelons qu’elle est annoncée ce jour-même, lundi 15 novembre.
Elle revient sur les causes de la grève qui selon elle, sont liées au désintérêt du gouvernement envers la situation difficile; et ce, aussi bien sur le plan social, sanitaire que financier. Elle ajoute: « Nos revendications sont légitimes. »
Quant à la question de la protection des magistrats face à la Covid-19, « il n’y a eu aucune amélioration du système sanitaire. D’ailleurs, il n’y a aucune réaction ni de la part de ce gouvernement, ni les gouvernements qui se sont succédé. »
Amira Omri a reproché l’absence des mesures préventives dans la lutte contre la Covid-19. Elle rappelle la mort de trois juges atteints de la Covid-19, et l’absence de prise en charge.
Et de poursuivre: « Les juges sont en première ligne pour affronter l’épidémie. Plus de 250 cas d’infection existent parmi les juges. »
Par ailleurs, elle met l’accent sur la nécessité de trouver des solutions. Elle ajoute: « Aujourd’hui, la mise en place de solutions est plus que nécessaire. Et cela inclut entre autres l’augmentation des salaires et l’instauration du fonds relatif; mais aussi la digitalisation du travail administratif ». Ce qui veut dire l’urgence de mettre en place des réformes structurelles et juridiques.