La FTH, Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie, a présenté une étude sur l’impact de la Covid-19 dans le secteur hôtelier ainsi que les projections pour l’année 2021
Dans ce contexte, la FTH a présenté une étude à une équipe d’experts économistes. M. Abdel Rahmen El Lahga, professeur d’économie à l’Université de Tunis soutient que cette étude a révélé, lors d’une conférence de presse, que « le secteur de l’hôtellerie est le plus impacté en termes de pertes d’emplois, avec une perte de 27 000 emplois permanents prévue d’ici fin 2020 ».
Il est clair que depuis la pandémie, le secteur du tourisme est le secteur le plus impacté au niveau national et international. De ce fait, l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) a annoncé en septembre que le retour à la normale de l’activité touristique ne se fera pas avant 2023 au mieux, et l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA) ne prévoit pas de reprise du trafic aérien habituel avant 2024.
6 familles sur 10 dans l’hôtellerie entreront dans la pauvreté
Ce qui veut dire d’après lui, « il y aura un glissement d’une partie importante de la population employée vers la pauvreté : 6 familles sur 10 dont le chef de famille travaille dans l’hôtellerie entreront dans la pauvreté. Alors qu’avant la pandémie, 1% d’entre elles étaient dans l’extrême pauvreté, cette proportion passera à 40% après la pandémie. »
Par ailleurs, sur le sujet des mesures gouvernementales à court terme annoncées le lundi 16 novembre, la FTH appelle à une promulgation rapide des textes d’application et à la mise en place de procédures simplifiées, vu la nécessité urgente et la gravité de la crise du secteur : les dernières statistiques de l’ONTT annoncent une décroissance de plus de 80% de l’activité à fin octobre, par rapport à 2019.
En somme, la FTH réitère la nécessité de mesures gouvernementales à moyen et long termes pour traiter les problèmes structurels du secteur. A savoir, ceux de l’accessibilité, de l’environnement et de la restructuration financière des entreprises.