Des photos venant de tous les continents aux cotés d’images de la Tunisie. Tel est l’événement que présentait une exposition intitulée « Tbarbich », au public. Et ce, le samedi 5 novembre 2020, à la Maison de l’Image.
L’exposition « Tbarbich » s’inscrit dans le cadre d’une collaboration. Et ce, entre: l’Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain; la Maison de l’Image; et la Fondation Heinrich Böll en Tunisie. Ainsi, l’événement reprend des photographies de l’exposition « La mise en image du rebut ».
La composition image et objet
L’exposition présente des images de travailleurs de déchets accrochées aux matières qui y sont collectées. En effet, cette superposition démontre les conditions dégradantes de la collecte de déchets. Elle essaie de rapprocher les visiteurs de la triste réalité d’une catégorie de travailleurs marginalisés.
L’approche adoptée par l’événement a pour objectif de dénoncer la marginalisation et la stigmatisation auxquelles font face ces travailleurs. Les images accrochées aux objets mettent en scène des hommes et des femmes, mais aussi des enfants subissant les conditions dégradantes de la collecte d’ordures dans les décharges.
Les oubliés du recyclage
La combinaison photographie et objets nous livre un contenu puissant et effrayant. Elle renvoie une image de misère et marginalisation. Afin de nous pousser à réfléchir sur les droits sociaux et économiques de cette catégorie de travailleurs.
Les poses prises et les sourires spontanés capturés par les images diffusent une volonté de donner de soi-même et une banalisation de leur activité. Ces individus, poussés à travailler dans ce secteur, essaient de survivre tout en rendant un service à la société; mais aussi une nouvelle vie à des objets délaissés. Pourquoi ne pas se pencher sur la question de leurs conditions?
La semaine dernière, l’UGTT a invité le paysage politique à un dialogue national qui vise à traiter des questions politiques, mais aussi sociales et économiques.
L’organisation syndicale, par le biais de son secrétaire général adjoint, Samir Cheffi, a affirmé que l’amélioration des conditions des travailleurs marginalisés représente l’une des priorités actuelles. Alors, ces travailleurs feront-ils l’objet de nouvelles propositions dans le cadre de cette initiative?