Le couac d’hier du ministère de la Santé était le comble de l’amateurisme. Non seulement, il a induit tout le monde en erreur. Mais pire, il ne s’est même pas excusé. Pourtant, changer la date de fin du couvre-feu du 31 mars 2021 au 30 décembre 2020 constitue une grande différence. Alors, que faut-il penser de cette erreur de communication? Slaheddine Dridi, ancien journaliste et expert en communication, dresse un état des lieux du paysage politique. Et ce, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com
Slaheddine Dridi souligne qu’il s’agit d’un lapsus plutôt qu’une erreur de frappe. Il précise dans ce contexte: « C’est la présidence du gouvernement qui doit gérer la communication de crise. D’ailleurs, ce communiqué traduit l’étendue de la crise politique et de la crise de la communication politique; en l’occurrence la communication par temps de crise. »
Selon lui, il ne faut pas qu’il y ait trois façons de communiquer, mais un seul communiqué traduisant toute la situation. Il précise dans ce contexte: » En temps de crise, il faut qu’il y ait un seul à pouvoir communiquer. A savoir, la haute autorité politique qui doit gérer tout ceci. »
Avant d’ajouter: « Rappelons qu’Elyes Fakhfakh est apparu à deux ou à trois reprises à la télé pour parler de temps de temps du confinement avec l’aide du ministère de la Santé. »
Puis, il continue: « Mais à mon avis, ce qui s’est passé hier est un lapsus. En revanche, la date du 31 mars existe bel et bien dans la stratégie générale du ministère de la Santé. Mais la façon de l’annoncer n’était pas opportune. Je pense qu’ils ont voulu se rattraper par rapport à la date. Cela dit, le plus bizarre est qu’ils ne se sont pas prononcés sur quel type de vaccin anti-covid sera opérationnel. Plus encore, il n’existe aucune campagne de communication dans ce sens. Et pour finir, le dit communiqué est bourré d’incertitude. Et l’incertitude en communication politique est à déconseiller ».