Des centaines de médecins et professionnels de la santé dans les secteurs public et privé se sont rassemblées mardi matin à la place du gouvernement à la Kasbah. Et ce, pour participer à la « Journée de la colère et de Deuil national ». Des structures syndicales de la santé ont organisé l’événement. En signe de protestation contre la précarité des établissements hospitaliers publics ayant conduit au décès du jeune médecin Badreddine Aloui, tombé de l’ascenseur de l’hôpital régional de Jendouba.
Les médecins et professionnels de la santé ont organisé une marche de protestation. Et ce, à partir de la faculté de médecine de Tunis, vers le ministère de la Santé. Ensuite vers la présidence du gouvernement. L’objectif étant de revendiquer une réforme profonde du secteur de la santé publique et l’amélioration des conditions de travail.
Cette journée de la colère est aussi une journée de deuil pour le secteur de la santé. C’est ce qu’affirme le secrétaire général de la Fédération générale de la santé, Othmane Jellouli. Pour lui, ce secteur s’est dégradé, suite à la mainmise des lobbies de corruption et des politiciens dans différents secteurs. Y compris celui de la santé.
Hausse du budget du ministère de tutelle
« Les médecins revendiquent la hausse du budget du ministère; la mise en place d’une instance de sauvetage des hôpitaux publics; et le dédommagement de la famille du défunt Badreddine Aloui ». C’est ce qu’il souligne encore.
Parmi les revendications du personnel médical et paramédical figurent également la réhabilitation de l’infrastructure des hôpitaux publics. Ainsi que le payement des dettes des établissements hospitaliers et de toutes les autres structures sanitaires.
En effet, au cours de cette journée de la colère, placée sous le thème « sauve ton hôpital, sauve ta vie », tous les services sanitaires ont suspendu leurs activités dans les établissements hospitaliers; à l’exception des services des urgences.
Avec TAP