Le SMT Syndicat des Magistrats Tunisiens a affirmé son refus total de l’accord passé entre l’association des Magistrats Tunisiens (AMT) et le gouvernement.
De ce fait, le SMT a décidé de poursuivre la grève observée depuis le 16 novembre dernier. Dans une déclaration à la TAP, à l’issue d’une réunion rassemblant 1500 juges, la présidente du Syndicat Amira Amri a souligné que les magistrats sont unanimes à rejeter cet accord. Tout en le qualifiant d’inconséquent et en deçà de leurs attentes.
La grève n’englobe par les exceptions énumérées par le Syndicat dans son dernier communiqué, a-t-elle précisé, citant notamment, les demandes de libération, la visite des détenus ainsi que les affaires de terrorisme et de corruption économique et financière et les affaires pressantes.
Amira Amri a relevé que le gouvernement a appelé le syndicat à signer l’accord sans lui permettre d’en discuter le contenu. La présidente du SMT a critiqué « l’absence de nouvelles solutions » dans le texte de l’accord, faisant observer que le montant qui sera alloué à la mutuelle des magistrats n’est autre que des dettes du gouvernement envers cette structure.
L’accord signé vendredi entre le gouvernement été l’AMT a bénéficié de l’appui de plusieurs structures de magistrats à l’instar de l’Association des Magistrates Tunisiennes, l’Union des magistrats de la Cour des Comptes et l’Union des Magistrats administratifs.
Le président de l’AMT Anas Hamadi a annoncé vendredi la levée de la grève des magistrats suite à un accord a été trouvé avec le gouvernement sur un ensemble de revendications.
S’exprimant en conférence de presse, Hamadi a appelé tous les magistrats à reprendre leur travail dans les tribunaux à partir de lundi prochain.
Il s’est félicité de l’accord passé avec le gouvernement qui garantit, notamment, la protection sanitaire et l’adaptation de la situation financière des magistrats aux standards internationaux.
Il s’agit, selon le président de l’AMT d’une série « d’acquis historiques » décidée au profit du secteur. Anas Hamadi a assuré qu’une commission a été formée, regroupant des représentants de la présidence du gouvernement, de la Justice et de la Magistrature pour l’exécution des clauses de l’accord.
A noter que l’accord ne porte pas la signature du Syndicat des Magistrats Tunisiens qui a participé aux séances de négociations avec le gouvernement depuis le 23 novembre 2020.
Les magistrats observent, depuis le 16 novembre dernier, un mouvement de protestation pour réclamer l’amélioration des « conditions de travail dans les tribunaux, l’amélioration des conditions matérielles des juges et la réforme de la justice ».
Avec TAP