Fahmi Chaabane, Président de la Chambre syndicale nationale des promoteurs immobiliers participait le 29 décembre à un webinaire qu’organisaient l’ATUGE, en partenariat avec la BIAT. Et ce, autour du thème « Les opportunités d’investissement pour la diaspora : Focus sur l’immobilier ». Il dressait, à cette occasion, un état des lieux du marché immobilier en Tunisie.
En réponse à une question relative à la bulle immobilière et les prix excessifs de l’immobilier en Tunisie, Fahmi Chaabane explique le phénomène par la hausse des coûts de construction. A savoir une main-d’œuvre plus chère et une matière première plus coûteuse; surtout avec la dévaluation de la monnaie locale.
Ainsi, cette augmentation des coûts, couplée à la hausse du TMM qui est passé de 4.05% avant 2011 à plus que 7%, limitent la capacité d’acquisition sur le marché local.
Cependant le représentant des promoteurs immobiliers rassurait quant à la qualité de la construction en Tunisie. « Avec un cycle de construction qui passe par plusieurs inspections et plusieurs contrôles, la qualité demeure irréprochable », tenait-il à préciser.
En effet, selon le Président de la Chambre syndicale nationale des promoteurs immobiliers, l’offre se distingue par une qualité respectable. De même que des produits attractifs, avec des prix compétitifs à l’échelle internationale.
Et d’ajouter que l’immobilier tunisien s’expose aujourd’hui dans des salons internationaux organisés annuellement dans plusieurs pays. Tels que la France, l’Allemagne, l’Arabie Saoudite ou encore le Qatar. L’offre est aussi très diversifiée. Elle s’étale sur toutes les régions côtières (Bizerte, Sfax, Ariana, Sousse).
Des précautions à prendre
Par ailleurs, l’intervention de Nabil Cheickrouhou, Président de la Chambre des agents immobiliers a essentiellement porté sur des recommandations pour l’acquisition des biens anciens. Car, contrairement à l’immobilier neuf, ils manquent de garantie en Tunisie.
Il a ainsi rappelé les précautions que le client doit prendre. En effet, dans sa quête du bien le plus approprié, l’investisseur non-résident fait face à plusieurs obstacles. Il s’agit notamment de:
- La juste valorisation des biens. Celle-ci n’est pas soumise à un argus national.
- Les paramètres de rentabilité et les conditions qui accompagnent la location du bien. Comme par exemple: la défaillance du bien suite à la location; l’absence d’assurance sur les loyers impayés; l’absence d’assurance d’habitation obligatoire.
- La loi sur les propriétés collectives et notamment les syndicats d’habitation. Elle date de 1965. Elle reste obsolète et elle n’est pas en ligne avec les constructions à étages et les besoins actuels.
De ce fait, « l’investisseur doit prendre les précautions nécessaires pour faire face à tous ces aléas », conclut M. Cheickrouhou.
M.T