Dans son dossier sur « Le secteur de la santé : état des lieux », L’Economiste Maghrébin (n°809 du 23 décembre 2020 au 06 janvier 2021) a invité l’ancien ministre de la Santé, Abderraouf Cherif.
Abderraouf Cherif a déclaré que les défaillances du secteur se sont de plus en plus aggravées pour de multiples raisons. « Depuis la révolution, le secteur de la santé n’a fait que souffrir », affirme l’ancien ministre.
En outre, il ajoute qu’à partir de 2011, la Tunisie a enregistré la fuite d’environ 2000 jeunes compétences. Ces dernières ne sont plus intéressées par la carrière hospitalo-universitaire et hospitalo-sanitaire en Tunisie.
Et ce, pour deux raisons principales. La première est la faiblesse des salaires qui ne sont pas conséquents avec le coût de la vie actuelle et les conditions de travail.
La seconde raison est le manque d’engagement et des moyens pour assurer la prise en charge des patients. Et par conséquent, nous avons perdu énormément de ressources humaines, essentiellement des spécialistes.
De ce fait, « la qualité et la prestation des services s’en sont trouvées impactées. Ce qui a entraîné le mécontentement des patients. Par ailleurs, le manque de personnel, le manque de moyens et l’ambiance générale font qu’on ne peut plus répondre à la demande », signale-t-il enfin.