Depuis l’initiative du dialogue national lancée par l’UGTT et approuvée par le président de la République Kaïs Saïed, la question que l’on se pose si ce dialogue national verra le jour. Une fois de plus, telle une panacée, le dialogue national resurgit pour mettre fin à une crise socio-économique et politique qui n’en finit pas. Va-t-il résoudre les problèmes économiques du pays? Entre l’inflation et la hausse du chômage en raison de la crise sanitaire…beaucoup de questions demeurent sans réponse.
Elyes Kasri, ancien ambassadeur de Tunisie au Japon, en Allemagne et à Séoul, a souligné via un post: « Le président Kaïs Saïed aurait donné son aval au projet de l’UGTT, cautionné par Ennahdha, d’un nouvel épisode du dialogue national à condition d’y associer les jeunes. Si la réticence du président Kaïs Saïed envers de nouvelles palabres sur des miettes de pouvoir politique et économique dans un pays au bord de la faillite est compréhensible, il faudrait toutefois se garder de faire de ce dialogue une foire aux attentes les plus excessives alimentées par les concessions extravagantes et irresponsables accordées aux « activistes » du Kamour. »
Et de poursuivre: « Pour sortir la Tunisie de l’impasse dans laquelle elle se trouve depuis 2011, il faudrait commencer par trouver un consensus sur les questions relatives au modèle de société, à la relation Etat-religion et au modèle de système socio-politique auquel nous aspirons pour les cinquante prochaines années ou plus. »
Avant d’ajouter: « Avant de s’embarquer dans un énième épisode d’échange d’amabilités, d’arrière-pensées et de coups fourrés, il faudrait avoir le courage et la lucidité de mettre fin au délire islamiste et gauchiste de la dernière décennie qui a ruiné le pays et l’a rapproché dangereusement de la réédition de la commission financière internationale de 1869 qui a été le prélude de la colonisation française en 1881. »
Et de conclure: « Alors que pour Albert Einstein la folie c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent, Henri Bergson soutient qu’un problème bien posé est à moitié résolu. »