La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a publié son Baromètre du Développement International pour l’année 2020. Le baromètre a pour titre « Quels modèles économiques et modes opératoires pour l’implantation des entreprises marocaines en Afrique? ». Le document a présenté une vision comparative entre l’année 2015 et l’année 2020.
Le CGEM a précisé que le développement en Afrique est une priorité pour les entreprises marocaines.
Les entreprises marocaines priorisent le développement en Afrique
Le rapport a proposé une carte explicative de l’implémentation des entreprises marocaines sur le continent africain. Cette carte montre une préférence des Investissements Directs à l’Etranger (IDE) des entreprises marocaines forte pour l’Afrique de l’Ouest. Néanmoins, elles commencent à se positionner sur le reste du continent africain en 2020. Concrètement, 55% des IDE sont adressés principalement aux pays africains de cette zone. Ils sont suivis par les pays de l’Afrique du Nord avec 25% du flux.
Le rapport a expliqué ce phénomène par le changement des priorités stratégiques des entreprises marocaines. En effet, la quasi-totalité de ces dernières considèrent que le développement en Afrique fait partie des cinq premières priorités stratégiques. En 2015, seulement 78% des entreprises envisageaient la chose. Cette tendance est remarquable par l’étude des IDE marocains. Le rapport a expliqué que cette présence renforcée est due à la réintégration du Royaume à l’organisation panafricaine en 2017.
Des filiales africaines plus autonomes
A ce sujet, le baromètre a expliqué que les entreprises marocaines commencent à montrer une préférence pour cette approche. Il affirme que « le mode opératoire privilégié converge vers une décentralisation plus marquée ». Le CGEM estime que les entreprises marocaines s’investissent en Afrique avec plus de rigueur. Cet investissement dévoile aussi une prise de risque plus importante qu’en 2015.
Un graphique démontre qu’en 2020, 40% des entreprises marocaines optent pour une gestion autonome des filiales. Cette approche n’était même pas étudiée en 2015. Pour ce qui est de la gestion depuis le siège, on observe une régression entre 2015 et 2020. 64% des entreprises marocaines envisageaient la chose en 2015 contre 30% en 2020.
Faire évoluer le modèle économique
Le CGEM, par la présentation de ce 4ème baromètre, a considéré que quelques entreprises commencent à développer des initiatives innovantes. Il a qualifié la chose d’hybridation.
Le baromètre a révélé que 36% des entreprises marocaines comptent développer un nouveau modèle économique complétant les activités. De même, 18% pensent à changer de modèle économique pour leur développement sur le continent.
Toujours selon la même source, une hybridation du modèle de développement ne peut s’opérer sans passer par quelques réformes. Il a identifié à titre d’exemple la diversification du portefeuille de modèles économiques. Le baromètre a aussi cité la mise en place d’une gouvernance appropriée aux nouvelles activités sans délaisser les activités historiques. De plus, il a mentionné l’ouverture et la flexibilité du système d’information des entreprises.