Les femmes demeurent exposées à un risque accru de violence tout le long de la crise sanitaire. La LET, la Ligue des électrices tunisiennes a présenté une étude sur les violences économiques faites aux femmes durant la crise sanitaire.
En effet, les premières touchées, ce sont bien les femmes en temps de crise sanitaire. Car il faut bien le dire que durant le confinement, les femmes se trouvent en première ligne de mire.
Dans ce contexte, le ministère de la Femme a déclaré avoir reçu jusqu’au 6 mai 2020, 6693 appels sur le numéro vert dont 1850 cas de violences sur la femme ou l’enfant. Plus encore, selon l’étude de la LET présentée par Afef HAMMAMI MARRAKCHI Maître de Conférences en droit et experte pour la LET, souligne que le taux varie selon les gouvernorats: Tunis a le taux le plus élevé, suivi de Sousse puis Sfax.
Elle précise dans ce contexte: « Les pressions et les tensions sont dues à la situation pandémique, mais aussi au manque de travail et d’argent. D’autres types de violences surviennent particulièrement via les réseaux sociaux comme Facebook« .
La violence économique à l’égard des femmes est aussi à relever. Rappelons que cette étude a pour objectif de déceler les lacunes. Ce qui permet de faire des recommandations pour une approche répondant plus spécifiquement au genre en temps de crise. Et ce dans le but de protéger et de renforcer les droits des femmes dans des contextes similaires.
Les recommandations
Parmi les recommandations, on note :
- Soutenir la mise en place d’un mécanisme de référencement de crise au profit des femmes victimes de violences assurant une information claire et précise quant aux fonctionnement des tribunaux et au circuit entre hôpitaux- officiers de la police judiciaire- procureurs- juge de la famille, centres d’accueil et société civile.
- Assurer une permanence d’aide judiciaire joignable par tous les moyens. Notamment permettre aux victimes de signaler les cas de violence et de porter plainte par tout moyen sans les obliger à se déplacer physiquement.