Abir Moussi, la présidente du PDL est revenue sur les derniers événements qu’a connus le pays comme actes de vandalisme et de pillage lors des quatre jours de confinement général. Mais elle a dressé aussi un bilan de ce qui s’est passé à l’ARP et du remaniement ministériel.
Ainsi, Abir Moussi condamne lors d’un point de presse à l’ARP, aujourd’hui, tout type de violence. Tout en ajoutant que les derniers événements n’avaient rien de spontané. Elle ajoute entre autres: « Je reste convaincue que les personnes impliquées ont été certainement soudoyées par certains partis politiques. »
Tout comme elle dénonce les récents événements qui, selon elle, sont des opérations orchestrées. Tout en s’interrogeant sur l’exécution de ces actes de vandalisme, par des adolescents de leur plein gré. Lesquels demeurent encore des mineurs aux yeux de la loi. « Plus encore les parents ont-ils connaissance de ce qui s’est passé? Et ce n’est qu’avec ces questions là que nous pouvons avancer sur le déroulement des événements qui se sont succédé. D’ailleurs, ce qui s’est passé était orchestré comme un crime organisé », poursuit-elle.
Avant d’ajouter: « Nous exigeons du ministre de l’Intérieur de donner les premiers résultats de l’enquête. Mais aussi d’indiquer quelles sont les mesures prises. Et quelle est la position du pouvoir exécutif? Et j’ai la certitude que ce qui s’est passé il y a quelques jours n’est qu’un remake du 14 janvier 2011. »
Une nouvelle demande de retrait de la confiance à R. Ghannouchi
De ce fait, la seule solution, selon Abir Moussi, est d’appeler au « retrait de confiance à Rached Ghannouchi pour avoir orchestré une tentative d’un coup d’Etat méthodique ». D’ailleurs, elle lance un appel aux autres blocs parlementaires et aux organisations nationales de rejeter l’islam politique afin de garantir le respect d’une République, civile, sociale et nationale souveraine. C’est-à-dire sans place pour l’islam politique. Tout en ajoutant que l’intérêt d’aujourd’hui est de garantir un système pluraliste et démocratique fondé sur la séparation des pouvoirs et un équilibre entre eux. Avec la garantie: des libertés individuelles et publiques; des droits de l’homme dans leur universalité et leur interdépendance; et la réalisation d’une sécurité nationale globale. »
Par ailleurs, sur la question du remaniement ministériel, Abir Moussi souligne: « Ce remaniement ministériel est une tentative d’un coup d’Etat qui ne doit en aucun cas exister. Car, non seulement, nous sommes dans un état d’urgence, mais aussi nous nous trouvons dans une situation sanitaire chaotique. Alors, il fallait seulement assurer les postes vacants des ministres limogés et non procéder à un remaniement ministériel indolore et incolore conduisant à un changement de 12 ministres ».