Le réchauffement climatique constaté depuis le début de l’ère industrielle a été bel et bien provoqué par les activités de l’homme, plus qu’il ne l’est par des processus naturels, a constaté une nouvelle étude intitulée: « Réduire les contributions humaines au réchauffement observé depuis la période préindustrielle.«
Selon cette étude menée par une équipe internationale de scientifiques et publiée, le 18 janvier, dans la revue Nature Climate Change, l’effet des processus naturels est « négligeable » en la matière, comparé à ce qu’ont fait les humains.
La planète a gagné plus de 1°C depuis le milieu du XIXe siècle. Ceci a provoqué une multiplication d’événements météorologiques extrêmes à travers le monde. On dénombre des canicules, des inondations, des ouragans et autres.
Les auteurs de l’étude ont voulu déterminer quelle part de ce réchauffement est provoquée directement par les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines. Il ont aussi essayé de déterminer quelle part est liée aux « forçages naturels ».
Les forçages naturels représentent les perturbations dans l’équilibre énergétique de la Terre, qui engendrent des changements de températures. Ces derniers sont des facteurs naturels, comme de grosses éruptions volcaniques ou les fluctuations du rayonnement solaire.
Le constat
Les scientifiques ont passé à la loupe treize modèles climatiques différents pour simuler les changements de températures selon trois scénarios. Dans le premier, les aérosols sont les seuls contributeurs au réchauffement. Le deuxième scénario prend en considération seulement les forçages naturels. Enfin, dans le troisième, les scientifiques ont pris en compte les émissions de gaz à effet de serre (GES). Ils ont conclu que l’activité humaine a contribué au réchauffement à hauteur de 0,9 à 1,3°C. Cette estimation est en adéquation avec le réchauffement actuel.
« Nos résultats montrent clairement que le réchauffement climatique est provoqué principalement par les humains », a commenté Nathan Gillet, du Centre canadien pour la modélisation climatique, l’environnement et le changement climatique.
La solution
L’accord de Paris de 2015 vise à maintenir le réchauffement de la planète nettement au dessous de + 2°C, si possible + 1,5°C. Il prévoit de contenir d’ici à 2100, le réchauffement climatique en dessous de 2 °C. L’accord appelle à poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5°C.
Or, pour respecter cet objectif, il faudrait réduire les émissions des GES de 7,6% par an, entre 2020 et 2030, selon l’ONU. Un chiffre similaire à la baisse effectivement mesurée en 2020, mais en raison de la pandémie de Covid-19.
Avec TAP