La majorité des quantités de riz importées par l’Office de commerce de la Tunisie (OCT), de la Thaïlande, soit 6500 tonnes, est infestée par le charançon. A indiqué Jeudi, le président de la Commission de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, du commerce et les services liés à l’ARP, Moez Belhaj Rhouma.
Les produits importés qui se sont avérés avariés sont également, le café ( 120 mille tonnes). Et le lait ( 22 mille litres). A ajouté Belhaj Rhouma. Une délégation de la commission de l’agriculture a effectué ce matin, une visite à l’OCT, dans la zone industrielle de Rades. Cette visite intervient après la réception des informations sur l‘importation de quantités de riz, de café et de lait, avariées ou atteintes par le charançon, et dont les délais de validité ont expiré.
La commission a reçu des rapports comportant des photos et des données qui dévoilent une suspicion de mauvaise gestion dans cette opération d’importation. D’après le député, la responsabilité revient au ministère du commerce (OCT) et au ministère du transport (la Société tunisienne d’acconage et de manutention -STAM-), précisant que les 6500 tonnes de riz infestées par le charançon, ont été importées depuis le mois de mai 2020. Ces quantités n’ont pas été traitées par les produits conservateurs, même dans les conteneurs, pour éviter l’apparition du charançon.
Belhaj Rhouma a souligné que les quantités de produits conservateurs qui ont été utilisées n’ont pas dépassé le 1/5 des quantités nécessaires, permettant de conserver les produits importés ( riz et café). Le prix d’achat des quantités de riz infesté par le charançon ( 6500 tonnes), du café avarié (120 mille tonnes) et du lait aussi impropre à la consommation ( 22 mille litres), est plus élevé que leur prix ordinaire.
Il a mis l’accent sur l’importance de ce dossier. Pour lui, ce dossier est lié à la sécurité alimentaire, à la lumière de ces infractions. Ces quantités de riz, de café et de lait ont été importées de la Thaïlande, par l’intermédiaire d’une société Suisse. A fait savoir le président de la commission de l’agriculture. Les autorités compétentes ont détruit une quantité de pomme de terre importée impropre à la consommation. La Tunisie est en-dessous de la moyenne mondiale. Et ce pour ce qui est de la destruction des produits importés
De son côté, le directeur général adjoint à l’OCT, Noureddine Salami a indiqué que le taux de destruction ne dépasse pas les 2% pour le café et le riz, alors que la moyenne mondiale oscille entre 5% et 7%, ce qui montre que la Tunisie est en -dessous de la moyenne mondiale en matière de destruction des produits importés. En outre, la valeur de 90% des quantités détruites est récupérée auprès du fournisseur, vu qu’il y a une assurance de ces produits. Il a précisé que l’opération de destruction est contrôlée par une commission technique spécialisée.
L’office importe annuellement 30 mille tonnes de café, 27 mille tonnes de riz, 8 mille tonnes de thé. Et 360 mille tonnes de sucre. En plus de certains produits comme la pomme de terre, la banane et le lait, dans l’objectif de régulariser le marché.
La décision d’importation des produits ne relève pas des prérogatives de l’office. Affirme le PDG de l’OCT, Elyes Ben Ameur . Elles relèvent des prérogatives du ministère du Commerce dans le cadre de procédures complètes. La décision de la régulation du marché revient à la Présidence du gouvernement, comme c’est le cas pour le lait et les pommes de terre. Précise-t-il.
Avec TAP