Le constat s’impose de lui-même, au regard des standards mondiaux (cf. l’Economiste Maghrébin Spécial finance 2020). La branche assurances ne pèse pas lourd dans le PIB. Autant dire que les compagnies d’assurances sont en deçà de leur potentiel de développement.
Il y a loin de la réalité à leur optimum d’activité : il y a d’énormes gisements en jachère à explorer et exploiter. L’Assurance automobile, qui n’est pas sans risque, a le vent en poupe et domine largement le reste, compte tenu de son caractère obligatoire. En revanche, le patrimoine mobilier et productif, tout comme les assurances maladie et contre les accidents du travail, sont peu couverts.
L’appareil productif bénéficie d’une assurance a minima, sans doute pour des raisons propres au tempérament national. L’Assurance vie peine à sortir de ses limbes, faute sans doute de mesures d’incitations conséquentes, alors qu’elle draine une épargne longue et sûre dont le pays a tant besoin.
A qui la faute ? Aux usagers, qui n’en mesurent pas les véritables enjeux ? Aux compagnies d’assurances elles-mêmes, faute de pédagogie, de communication et sans doute aussi de moyens à cause de leur nombre pléthorique ? Pour preuve, les plus et les mieux loties tiennent, d’année en année, le haut du pavé. Et n’ont pas besoin d’effet d’aubaine et de contrats d’assurance obligatoire pour exister.
(Voir l’intégralité du Classement des Entreprises tunisiennes dans L’Économiste Maghrébin N°811 actuellement dans les kiosques).