La crise sanitaire est-elle une occasion pour la Tunisie de faire face à la crise socioéconomique? Certainement oui.
Abdelaziz Belkhouja, observateur de la scène politique, souligne via un post: « La Tunisie traîne, depuis une décennie, une crise économique majeure, qui découle, en réalité, d’une « crise générale » de toutes les composantes de l’Etat et de la société… «
Et de poursuivre: « Or, depuis un an, une autre crise de dimension mondiale l’a frappée de plein fouet. L’obligeant à rechercher des solutions globales »
Selon lui, ce sont ces solutions que la Tunisie, à court d’argent, d’arguments, d’idées et de projets, devrait rechercher aujourd’hui en suivant de près et peut-être même en les initiant, les voies de recours qui vont être adoptées par les organismes financiers mondiaux. Et ce pour éviter une réaction en chaîne qui aboutirait à une crise mondiale majeure. Ces voies sont connues: restructuration de la dette assortie de quelques effacements… »
Et de conclure: « C’est certes loin d’être une solution durable, mais il faut avouer qu’avec la situation et la classe politique actuelle, la solution durable est une idée folle. »
Même si nous nous trouvons dans une situation à la fois délicate et difficile à tous les niveaux, cela n’empêche qu’à l’heure actuelle, nous avons le cumul du déficit budgétaire de 11,5% de l’an dernier. Et sans oublier la dette publique qui dépasse 90% du PIB.
Or n’est-il pas temps de mettre en place des réformes urgentes. Et ce dans le but de faire face à la hausse de la masse salariale publique. Car d’après les rapports des institutions financières, la masse salariale depuis 2013 est considérée la plus élevée du Maghreb.
Sans parler des subventions que l’Etat est appelé à réduire et aussi à restructurer les entreprises publiques … Or la question est comment procéder sans feuille de route consensuelle des priorités ? Il y a péril en la demeure, mais qui en a cure ?