Le parlement tunisien ressemble, avec l’exercice des séances plénières consacrées aux questions du gouvernement, à une sorte de Mur des Lamentations. Structurels, souvent anciens, les problèmes évoqués par les députés ne peuvent pas toujours être résolus facilement. Ils ont – force est de le constater- pour origine un manque de moyens, une bureaucratie, des négligences, une courte vue,… qui ont constamment marqué les faits et gestes de nos gouvernants.
C’est une évidence. La démocratie se nourrit du débat. Aussi, les séances plénières pour adresser des questions orales aux membres du gouvernement, comme celle organisée, le 08 février 2021, à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), avec trois patrons de départements ministériels (l’Education nationale, l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique et le transport et la logistique), ne peuvent que renforcer le vécu démocratique.
Reste que l’exercice a de moins en moins l’attrait que l’on peut imaginer. Dans la mesure où les séances de l’ARP ne cessent de se succéder et de se ressembler. Passons, les débats houleux et les invectives auxquels il arrive qu’ils donnent lieu. La question est sans doute ailleurs.
En clair, ces débats apportent-ils un mieux-être aux Tunisiens? A-t-on ainsi vu toujours un ministre courir pour corriger un tir après une question d’un député? Ceux qui suivent ces débats parlementaires disent que ce n’est pas le cas. L’ARP étant devenue en quelque sorte un Mur des Lamentations.
Des promesses non tenues!
Il ne s’agit du reste pas d’accabler les ministres interrogés à l’occasion. Structurels, souvent anciens, les problèmes évoqués ne peuvent pas toujours être résolus facilement. Ils ont –force est de le constater- pour origine un manque de moyens, une bureaucratie, des négligences, une courte vue,… qui ont constamment marqué les faits et gestes de nos gouvernants.
Et pour preuve, les doléances de nos députés permettent de constater ce vécu: des réformes non engagées, des projets en retard d’exécution, des fonds encore bloqués; des promesses non tenues, etc. Autant dire que ces débats ne sont pas toujours utiles. Sinon pour nous rappeler nos échecs récurrents.
Il inutile de préciser, dans ce contexte, que tout est une question de gouvernance. C’est-à-dire d’exercer le pouvoir. Tout est de ce point de vue une question donc de décisions, de mise en place de règles de fonctionnement, de carences au niveau de l’information, de contrôle, etc.
Et pour comprendre cela, il ne faut pas, comme le notait naguère un ancien ouvrier communiste français qui s’est hissé, à la force du poignet, au secrétariat général du Parti Communiste Français (PCF), « sortir de l’ENA (Ecole Nationale d’Administration). Evidemment une prestigieuse école qui a formé de nombreux hommes d’Etat français ».