Même si les femmes chercheuses ingénieures arrivent en tête du classement dans le Maghreb, cela n’empêche qu’elles demeurent minoritaires dans l’industrie 4.0. De ce fait, le dernier rapport de l’UNESCO sur la science met l’accent sur la révolution numérique qui devra être inclusive.
Selon le rapport, en Tunisie, l’écosystème de la recherche penche légèrement en faveur des femmes (56%). Il est à noter que dans la région du monde arabe, les progrès rapides obtenus évoluent au fur et à mesure. A titre d’exemple, Oman qui a évolué entre 2015 (28%) et 2018 (36%). Désormais, seules la Jordanie (20%) et la Mauritanie (24%) se situent en dessous de la moyenne mondiale, communiquent les données.
Au Maghreb, on note que les plus fortes représentations de femmes sont des diplômées en ingénierie. Pour le cas de la Tunisie, les femmes ingénieures représentent 44,2% de leur secteur. Pour le cas de l’Algérie, elles sont à 48%; suivent le Maroc (42,2%) et la Syrie (43,9%).
Par ailleurs, les femmes ont intérêt à participer à l’économie numérique pour garantir une représentation dans l’industrie 4.0. Sachant qu’aujourd’hui on parle de plus en plus de l’IA (Intelligence artificielle).
Une chose est sûre, l’IA définit déjà des priorités sociétales. Il s’avère que selon le rapport, les femmes sont souvent minoritaires sur le marché du travail du numérique. Ainsi, à titre d’exemple, dans l’UE, plus de la moitié des hommes décrochent un diplôme dans les technologies de l’information. Tout comme ils accèdent au marché de l’emploi dans le numérique, contrairement aux femmes. Et seul un quart des femmes décroche un emploi dans le numérique.
Enfin, le rapport souligne qu’avec la révolution industrielle 4.0, les femmes restent sous-représentées dans la plupart des pays. A savoir, les technologies de l’information, l’informatique, la physique, les mathématiques et l’ingénierie. D’où l’urgence à ce qu’il y ait cette parité dans l’industrie 4.0 qui ne doit en aucun être spécifique aux hommes.