L’affaire du blé périmé, émergente dans la région de Gboullate (gouvernorat de Béja) a révélé l’implication de plusieurs hautes personnalités de l’Etat. Et notamment d’un ex-ministre de l’Agriculture et conseiller actuellement à la présidence du gouvernement. Ainsi qu’un concessionnaire de la société de coopérative centrale à Gboullate. En outre, les autorités tunisiennes ont décidé l’interdiction de voyage pour sept responsables, a fait savoir, Riadh Ben Bekri, porte-parole officiel du Tribunal de première instance à Béja.
Le porte-parole a ajouté que l’affaire de corruption concerne un marché de pesticides d’une valeur de 1,130 MD. Elle porte également sur un autre marché de 180 mille sacs en plastique. Sachant que la législation tunisienne ne soumet pas cet accord aux marchés publics. De plus, une présomption de corruption porte sur le paiement des employés. D’autres soupçons concernent la méthode du transport des quantités de blé impropres depuis Béja jusqu’à Gboullate. L’affaire comprend aussi le sort des semences, étant donné qu’elles sont à la base des cultures.
De plus, la corruption touche aussi la location d’un étage d’un immeuble en faveur de la société de coopérative centrale du blé de la Tunisie. Les frais de location s’élevaient à 550 mille dinars. Selon Riadh Ben Bekri, la location de cet endroit n’était pas nécessaire pour elle.
D’après le responsable, il n’y a aucun rapport entre l’affaire du blé de Gboullate et celle du blé cancérigène de Sousse. Riadh Ben Bekri a fait savoir que les autorités ont estimé la quantités du blé périmé à 18 mille quintaux. Ainsi, les investigations permettaient de relever la découverte de 6 mille quintaux de semences sélectionnées à faible productivité et 12 mille autres quintaux restants de la récolte de la saison 2019. Ils seraient atteints de maladies fongiques.
L’intervention du pôle judiciaire économique et financier
Selon la même source, la Garde nationale de Gboullate a mené les premières recherches. La police judiciaire de Béja et la brigade centrale des recherches à El Aouina ont également participé à cette action.
Dans ce contexte, les autorités tunisiennes ont saisi un certain nombre de documents, en plus des quantités de blé périmé.
Par ailleurs, Riadh Ben Bekri a précisé que le Parquet général de Béja s’est engagé volontairement à suivre l’enquête dans ce procès depuis le 21 décembre dernier. Lundi 15 février 2021, le pôle judiciaire économique et financier se saisissait de l’affaire. Le responsable a affirmé que le Parquet général de Béja n’a accusé, à l’heure actuelle, personne.
Enfin, le porte-parole du Parquet général, Mohsen Dali, faisait observer, mercredi, que le pôle judiciaire économique et financier de Tunis prenait mardi dernier la décision de son engagement dans cette affaire. Après que le Tribunal de première instance de Béja a ouvert une enquête dans cette affaire et a pris la décision d’interdire de voyage six responsables. En l’occurrence un ex-ministre de l’Agriculture parmi les dix responsables régionaux et centraux. Et ce, pour cause de présomption de corruption financière et de la divergence des intérêts au niveau de l’importation des pesticides; ainsi qu’au manque de protection de la récolte céréalière.
Avec TAP