Le Centre d’activités régionales pour la Consommation et la Production Durables (SCP/RAC) vient de reconnaitre les efforts de l’universitaire tunisienne et militante de la société civile, Semia Gharbi. Et ce, en matière de lutte pour « un avenir sans toxicité et équitable entre les sexes en Tunisie et en Méditerranée ».
Semia Gharbi est une consultante en sciences et gestion de l’environnement, présidente de l’AEEFG (Association of Environmental Education for Future Generations). Elle est, également, membre du réseau Tunisie Verte et coordinatrice du pôle régional pour l’IPEN (International Pollutants Elimination Network). En effet, Semia Gharbi s’est livrée, depuis des années, à une bataille visant la protection de la santé des femmes, des jeunes et des générations futures contre les risques de toxicité de certains produits, en Tunisie, dans la région MENA / Afrique du Nord Région. Son arme n’est autre que la science et la recherche dans le domaine de l’environnement. Ainsi que le développement durable et la sensibilisation dans le cadre des activités de la société civile.
« Tout au long de leur vie, les femmes sont exposées de manière significative à de nombreux produits chimiques dangereux qui peuvent leur nuire et qui, si elles sont enceintes, peuvent être transmis à leur bébé via le placenta ou le lait maternel. Le risque est donc élevé tant pour les femmes que pour toutes les générations futures ». C’est ce qu’on peut lire sur le site du centre.
Ainsi, Semia Gharbi œuvre dans le cadre de l’association « AEEFG » qu’elle préside et des réseaux dans lesquels elle est membre active « Tunisie Verte ». Mais aussi à travers le réseau international pour l’élimination des polluants « IPEN ». L’objectif étant d’interdire tout produit présentant une menace pour la santé de l’homme et de l’environnement en Tunisie et ailleurs.
Zoom sur le parcours de trois femmes
Le centre reconnait par ailleurs que cette Tunisienne et trois autres femmes d’Egypte, d’Espagne et du Liban sont « inspirantes ». Et « contribuent à construire un avenir meilleur et plus sûr pour la région méditerranéenne ». Il s’agit de :
- Amina Sonbol (Egyptian Switchers), créatrice de mode qui recycle le tissu et autonomise les femmes;
- Diana Sfeir Fadel (Liban). Cette femme a fait de l’environnement son combat personnel et fait du développement éco-durable le pilier de sa fondation, la Fondation Diane;
- Et Gloria García Hoyo qui lutte en Espagne contre la pollution plastique avec le soutien du SCP / RAC.
Quand les femmes mènent la transition durable
Les femmes peuvent jouer un rôle dans la transition vers le développement durable. C’est encore ce que relève la même source, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars de chaque année. Cette année, ONU Femmes », a choisi comme thème de la Journée internationale de la femme, « Les femmes au leadership: atteindre un avenir égal dans un monde COVID-19 ».
En effet, ce thème célèbre les efforts considérables déployés par les femmes et les filles du monde entier. Et ce, pour façonner un avenir plus égalitaire et le rétablissement après la pandémie de COVID-19.
Notons que le Centre d’activités régionales pour la Consommation et la Production Durables (SCP/RAC) voyait le jour en 1996. Il s’agit d’un centre qui encourage les modèles de consommation et de production plus durables. « Le Centre exerce sa fonction dans le cadre du Plan d’Action pour la Méditerranée (PAM), organisation appartenant au Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) », selon son site.
Avec TAP