Les journalistes et le personnel de la radio confisquée « Shems FM » entame, à partir de lundi, un sit-in ouvert. Le siège de la radio abritera ce sit-in. Il s’agit d’une forme de protestation contre « l’adoption par le gouvernement de solutions de fortune pour l’institution ». A déclaré, à l’agence TAP, Khaoula Selliti, présidente de la section du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) à Shems FM.
Pour elle, la désignation par le gouvernement, à la tête de l’établissement, d’une journaliste qui n’appartient pas à la radio présage d’un retour en arrière concernant tous les pas franchis jusqu’ici. Notamment en ce qui concerne la cession de la radio.
Al-Karama Holding chargée de la question de la cession a, déclaré que la radio « Shems FM » sera vendue au Groupe MAXULA.
Selon Khaoula Selliti, le personnel de la radio refuse, aussi, cette nomination. Car le choix ne repose pas sur les normes de compétence et de professionnalisme. « D’autant que l’établissement souffre de difficultés techniques et financières dont la gestion requiert la nomination d’une personne spécialisée en la gestion des institutions en crise ». A-t-elle estimé.
Les journalistes et le personnel de la radio « poursuivent leur travail normalement et seront en sit-in ouvert, de jour comme de nuit, au siège de l’établissement jusqu’à l’annulation de la nomination annoncée ». A-t-elle fait savoir.
Ils réclament, également, d’informer le partenaire social (Fédération générale de l’information et le SNJT) du sort du processus de cession. Précise encore la présidente du syndicat. Ce mouvement de protestation prendra d’autres formes en cas d’absence de réaction à ces revendications. Lance-t-elle.
Les journalistes et le personnel de Shems FM avaient annoncé, le 12 mars, une grève ouverte. Et ce à partir du 15 mars. Ils se disent « prêts à toutes les formes de militantisme pour défendre leur institution et leur ligne éditoriale et les préserver des tiraillements politique », selon le SNJT.
La décision de grève fait suite à la réunion tenue vendredi, au siège de la radio. Et ce avec la participation de la Fédération générale de l’Information, relevant de l’UGTT, et le SNJT. L’objectif étant de débattre de la nomination contestée de la journaliste Hanene Ftouhi à la tête de la radio.
Les journalistes et le personnel de « Shems FM » ont dénoncé une « décision verticale surprenante qui ne répond pas à la situation financière critique de la radio ». Ils ont exprimé leur rejet « catégorique et absolu » de cette désignation.
Avec TAP