Imed Hammami, dirigeant au mouvement Ennahdha est revenu sur les derniers événements politiques ayant secoué le pays. Et ce, lors de son intervention sur les ondes de Mosaïque fm, en ce mercredi 17 mars.
Imed Hammami a mis l’accent sur l’incident de l’aéroport Tunis Carthage, notamment l’invasion des membres de la coalition Al Karama en voulant aider une citoyenne à voyager alors que non seulement elle est interdite de voyage, mais elle est fichée « S17 ».
En outre, il précise dans ce contexte : « Pour revenir sur ce qui s’est passé à l’aéroport, à mon sens, c’est gravissime, car cela dépasse l’imagination. Sans oublier les agissements au sein du Parlement, qui ont nui à l’image du pays ».
Avant d’ajouter : « La responsabilité incombe à tout le monde. Et ce, car il est du devoir du citoyen de faire le bon choix quant au vote qu’il décide. En outre je pense qu’Ennahdha aurait dû publier un communiqué dénonçant les agissements de la Coalition Al Karama, et non pas uniquement ceux d’Abir Moussi. Et j’ajouterais que si le chef du mouvement n’était pas à la présidence du Parlement, les choses auraient été différentes ».
Et de poursuivre : « A mon sens, Rached Ghannouchi aurait dû choisir entre la présidence du Parlement ou celle du mouvement. Il fallait faire un choix entre les deux. Et tant que le problème n’a pas été résolu, la présidente du PDL continuera à perturber les travaux du Parlement ».
Selon lui, pour mettre un terme à la crise au Sommet de l’État, « le mieux serait d’instaurer un dialogue national entre les trois présidences. Ce qui va permettre d’apaiser les tensions », rétorque-t-il.
» Kaïs Saïed est contre tous »
Et pour revenir à la position du président de la République, Imed Hammami estime que le Chef de l’État Kaïs Saïed a toujours en tête l’idée qu’il est seul contre tous ».
Et de conclure : » D’ailleurs, il n’accepte le dialogue avec personne. Aujourd’hui, il est du devoir des trois Présidents de se réunir autour d’une table et d’évoquer les grands sujets (seuil électoral, changement de régime politique…). Et j’ajouterai que nous avons le Sommet de la francophonie à mettre en place. Et parallèlement, la présidence de la République a fait comme s’il n’y a aucun événement à organiser. Un silence radio. Alors que ce Sommet est une grande opportunité pour le pays ».