Les ingénieurs des établissements et entreprises publics ont observé, jeudi, à la place du Gouvernement à la Kasbah, une journée de colère nationale. Cette journée s’est déroulée autour du slogan: « Prends ton droit ». L’objectif étant de protester contre « la réticence du gouvernement à verser la prime spécifique convenue. Et ce, lors d’une réunion le 29 décembre 2020 ». Ils ont menacé d’observer une grève ouverte. Au cas où l’accord ne serait pas mis en œuvre.
« L’accord en question, conclu entre le gouvernement et l’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT), le 27 octobre 2020, reconnaît la légitimité des demandes des ingénieurs des établissements et entreprises publics. Il prévoit de les faire bénéficier de la même prime accordée aux compétences tunisiennes ». C’est ce que déclare le doyen des ingénieurs Kamal Sahnoun.
En effet, cette journée de colère fait suite, a-t-il ajouté, au retrait du gouvernement, qui n’a pas honoré ses engagements pour verser la prime spécifique aux ingénieurs des établissements et entreprises publics, à l’instar des ingénieurs relevant de la fonction publique. La valeur de cette cette prime varie entre 450 et 750 dinars selon la catégorie, a-t-il précisé.
Ces pratiques du gouvernement, vont pousser les ingénieurs des établissements et entreprises publics (STEG, SONEDE, ONAS, AFI et Tunisie Télecom), à l’émigration vers les pays africains et autres. D’autant plus que leur situation financière est difficile. Ces ingénieurs perçoivent des salaires bas par rapport à leurs homologues dans les pays étrangers. Ainsi a-t-il ajouté. Un ingénieur en Tunisie est payé quatre fois moins qu’un ingénieur marocain, lance-t-il.
D’ailleurs, cette journée de colère sera suivie d’une grève ouverte dans tous les établissements et les entreprises publics, dixit l’intéressé. Et des sit-in dans tous les sièges des instances régionales de l’OIT seront observés, si le gouvernement continue à ignorer les demandes légitimes de ces ingénieurs.
Enfin, le doyen a déjà annoncé un préavis de grève. Lequel est programmé dans une première étape pour une durée de cinq jours, du 29 mars au 2 avril 2021. L’Ordre prévoit, également, une seconde grève ouverte, à partir du 2 avril 2021.
Avec TAP