La plénière de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) qui se tenait ce 23 mars 2021, s’est déroulée dans une ambiance de cris, de hurlements et de bousculades. La première vice-présidente du parlement, Samira Chaouachi, a dû lever la séance.
D’après certaines vidéos diffusées par des membres de l’ARP, l’origine de l’incident serait l’agression de la présidente du bloc et du parti PDL, Abir Moussi par un député du mouvement Ennahdha, Moussa Ben Ahmed.
Alors qu’Abir Moussi s’apprêtait à rejoindre son siège, le député d’Ennahdha aurait agressé cette dernière. Il aurait également essayé de l’empêcher d’accéder à la plénière. La députée a aussi affirmé qu’un ensemble d’agents administratifs étaient présents lors de l’agression. Ils ont, selon ses dires, participé au blocage d’accès à la plénière.
S’ensuit alors des dizaines de minutes de cris et d’accusations. « Oussama Khlifi m’a menacée! », a-t-elle ajouté.
Abir Moussi a également contesté la décision de Samira Chaouachi de lui interdire la prise de parole ainsi qu’à Faycal Tebini. La sanction, selon la première vice-présidente, résulte de la perturbation de la session par les deux députés.
Par ailleurs, la députée du PDL, Awatef Grich, a déclaré qu’un fonctionnaire de l’ARP avait accidentellement reçu une gifle destinée à Abir Moussi, en essayant de la défendre.
Bien évidemment, le bloc du PDL continue à crier et à provoquer le chaos. « Même les médias sont à la botte des islamistes! », a affirmé Abir Moussi.
S’ensuit alors une autre altercation avec le secrétaire général du syndicat des employés de l’ARP, Ahmed Messaoudi. Abir Moussi se dirige vers lui et lui somme de quitter la plénière, qui à cet instant là était suspendue. Affirmant qu’il n’avait pas le droit d’accéder à cet endroit.
Un long échange de « Vous n’avez pas le droit d’être là! »; « Non, j’ai le droit d’y être » dure alors environ 10 minutes. Un accrochage entre le député du Front populaire, Mongi Rahoui et Ahmed Messaoudi a suivi l’altercation avec Abir Moussi tournant autour du même sujet. A savoir, la présence de Ahmed Messaoudi dans l’hémicycle. Ainsi, certains députés ont dû intervenir pour éviter une bagarre entre les deux hommes.