Des dizaines de sécuritaires ont observé vendredi un rassemblement de protestation devant le Tribunal de première instance de Tunis. En effet, ils répondaient à l’appel du syndicat de la police républicaine. Le syndicat réclame la levée de l’immunité parlementaire de Seifeddine Makhlouf. Il revendique, également, sa traduction en justice.
Ces protestations font suite à l’irruption polémique de Seifeddine Makhlouf à l’aéroport Tunis-Carthage pour intervenir au profit d’une voyageuse fichée S17 interdite de quitter le territoire. Les sécuritaires dénoncent, en outre, les « agressions perpétrées à l’encontre des représentants des forces de l’ordre ».
« Seifeddine Makhlouf a porté atteinte aux sécuritaires, aux militaires et à l’État ». C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général du syndicat de la police républicaine Seifeddine Rezgui. Le député a voulu intervenir « pour une voyageuse suspectée d’avoir des liens avec le terrorisme ». Il « doit être traduit devant la justice ».
Il a rappelé que « l’immunité parlementaire est un privilège et doit imposer le respect de la loi à son bénéficiaire afin qu’il donne l’exemple ». En effet, Makhlouf ne s’est pas présenté à l’instruction sur convocation du ministère public, lundi dernier, et n’a pas présenté de certificat médical justificatif, indique-t-il.
Le syndicaliste a en outre dénoncé des « pressions exercées sur la Justice par Noureddine Bhiri». Ce dernier est un ancien ministre de la Justice et un dirigeant au Mouvement Ennahdha.
En effet, le syndicat de la police républicaine envisage différentes actions pour demander la levée de l’immunité parlementaire des autres députés impliqués dans l’incident de l’aéroport « et révéler leurs motivations », a-t-il ajouté.
Avec TAP