On se pose tous des questions sur l’apparition d’autres variants, outre le variant britannique, le sud-africain, brésilien ou encore l’indien. Alors, quels sont les variants présents en Tunisie?
Le Docteur Jalila Ben Khelil, réanimatrice à l’hôpital Abderrahmane Mami de l’Ariana et porte-parole du Comité scientifique a dressé jeudi un état des lieux de la situation sanitaire, lors de l’émission de « Actu+ » sur les ondes de RTCI.
Ainsi, le Docteur Jalila Ben Khelil souligne que plus de 80% des contaminations sont liées au variant britannique. Tout en soulignant que le taux de positivité est passé de 10% au mois de mars à 30 et 40% dans certaines régions.
En outre, elle a mis l’accent sur la nécessité de respecter les gestes barrières. Car, selon elle, le système de santé risque de s’effondrer davantage si les gens n’appliquent pas convenablement les protocoles sanitaires. A savoir: le port du masque; la distanciation de 2 mètres; se laver les mains; utiliser le gel désinfectant.
Le nécessaire confinement
Au delà de respecter les gestes barrières, la question est de savoir si le confinement serait l’unique solution? A cette question, Jalila Ben Khelil souligne que pour casser définitivement la courbe de contamination, le confinement reste la meilleure solution car il faut que les gens arrêtent de circuler. »
Avant d’ajouter: « Le sujet du confinement a été mis sur la table par le Comité scientifique. D’ailleurs, cette mesure a montré son efficacité lors de la première vague. Cela dit, si le gouvernement décide d’un confinement, l’équation sera difficile à connaître. Car ne sachant pas si les Tunisiens appliqueront ou non cette décision. En revanche, je peux dire que le confinement du mois de mars 2020 a été respecté dans les grandes villes, mais pas dans les petites localités. Et si j’ai un message à adresser aux Tunisiens, c’est qu’il faut éviter les déplacements. »
Quant à la question de l’existence d’autres variants comme celui brésilien ou sud africain? Le Dr Jalila Ben Khelil souligne qu’aucun de ces variants indien, sud africain ou brésilien n’est présent actuellement en Tunisie. « Mais il y a un autre variant qui n’a pas encore été identifié ! », poursuit-elle.
Elle conclut: « Il y a beaucoup de variants de ce virus. Aujourd’hui, on parle de 4000 à 5000 variants qui circulent dans le monde ».