La Chambre nationale des agences de location de voitures a dénoncé, jeudi, l’exclusion des secteurs de location de voitures et des taxis touristiques de la prime exceptionnelle. En effet, le gouvernement avait décidé cette prime en faveur des entreprises touristiques, face à la pandémie de Covid-19.
556 entreprises (8976 employés) ont bénéficié de ces primes au titre du mois de janvier 2021. C’est ce qu’affirme la Chambre. Elle a souligné avoir présenté aux ministères concernés toutes les données relatives à la situation du secteur. Mais le secteur a été écarté de toutes les mesures et les décisions visant à atténuer l’impact de la propagation de la Covid-19.
L’exclusion de ce secteur des mesures incitatives prises contre la Covid-19 depuis mars 2020, a eu de graves conséquences. Ainsi, selon la chambre nationale, 33 entreprises ont fermé leurs portes et plus de 66 entreprises sont aujourd’hui en difficulté et menacées de faillite. Et ce, en raison de la dépendance de leur activité au secteur touristique et à l’activité de transport aérien. Car « 80% du chiffre d’affaires du secteur dépendent directement du secteur touristique ». La Chambre a ainsi formulé une série de revendications d’ordre social et économique.
Sur la plan social
Sur le plan social, la Chambre a revendiqué la prise en charge par l’Etat de la cotisation patronale au titre du quatrième trimestre de 2020 et des deux premiers trimestres de 2021, sur les salaires des employés mis au chômage technique par les entreprises de location de voitures ayant provisoirement, partiellement ou totalement arrêté leur activité. Et ce, à condition de préserver les emplois et de continuer le versement des salaires.
La Chambre a, également, revendiqué l’octroi d’une prime mensuelle de 200 dinars aux employés mis au chômage technique durant toute la période d’arrêt de travail. Elle revendique aussi le rééchelonnement du principal de la dette relative aux cotisations de la sécurité sociale, jusqu’au troisième trimestre 2020. Ainsi que l’exonération des pénalités de retard lors de l’achèvement de remboursement du principal de la dette. En considérant que le recouvrement de la première tranche est une avance.
Sur le plan économique
La chambre a, par ailleurs, réclamé la suspension des procédures de poursuite contre toute entreprise qui respecte le calendrier de rééchelonnement fixé. Sur le plan économique, la Chambre appelle à :
– L’annulation des procès fiscaux relatifs aux infractions relevées par radar automatique entre 2010 et 2016;
– L’exonération du droit de consommation;
– La suspension de l’application de la taxe sur la valeur ajoutée appliquée à l’acquisition de véhicule auprès des concessionnaires automobiles;
– Et la suspension de l’application de la taxe sur la valeur ajoutée sur les contrats de leasing.
Elle a, en outre, plaidé pour la prolongation, en faveur des agences de location de voitures, du délai de dépôt de toutes les tranches de déclarations de l’Impôt sur les sociétés (I/S) au titre des exercices de 2019 et de 2020 jusqu’au 31 décembre 2021. Et ce, tout en élaborant un calendrier de rééchelonnement du paiement à partir de janvier 2022.
Toutes les agences de location de voitures sont des entreprises sinistrées à cause de la Covid-19
La Chambre a aussi appelé à rouvrir les inscriptions sur la plateforme électronique destinées aux entreprises touchées par les impacts de la pandémie de Covid-19, pour les agences de location de voitures. Et ce, sans se référer aux conditions fixées pour les autres secteurs. Car « toutes les agences de location de voitures sont des entreprises sinistrées. Etant directement dépendantes du secteur touristique », considère-t-elle.
Enfi, elle a appelé à prolonger les délais de paiement des vignettes au titre de l’année 2021 au 5 août 2021. Sans conditionner le paiement des vignettes au paiement des infractions du radar automatique. La chambre a réitéré l’engagement des professionnels à réintégrer le secteur. Il s’agit d’un secteur qui offre prés de 11 mille postes d’emploi directs et indirects. Par conséquent, elle appelle le Chef du gouvernement à prendre les mesures à même de sauver « ce qui reste de ce secteur ».
Avec TAP