L’insulte est facile quand il s’agit d’attaquer les médecins. Seulement pour d’autres corps de métier, la prudence est de mise et le dialogue se fait en toute cordialité.
Notre pays est celui où des grèves sauvages, qui s’étendent sur plusieurs mois avec tous les dégâts en découlant, sont parfaitement tolérées. Mais prudence, certains corps de métier ne doivent pas être froissés!
En effet, critiquer les médecins, pour la grève du 3 mai au 5 mai, est tout à fait légitime,. Leur mouvement a incontestablement engendré un désagrément et un décalage dans l’administration des doses de vaccin anti Covid-19. Cependant, prétendre que cette grève aurait pu mettre en danger la vie des patients n’est que pur mensonge!
Ainsi, ce que certains appellent « machiavélisme de bas étage », est tout simplement l’expression d’un ras le bol général et d’une souffrance qui visiblement n’a pas de fin.
La mort d’un jeune médecin à la fleur de l’âge qui s’est éteint dans des conditions atroces, les décès quotidiens des médecins et du personnel paramédical, du fait de la pandémie de Covid-19, les conditions intenables de travail sont passées sous silence… Les médecins, ces machines à travailler quitte à en perdre la vie, doivent en effet s’exécuter sans broncher!
Critiquer est une chose, mais insulter en est une autre
Ce corps de métier a été insulté et trainé dans la boue, pour trois jours de retard durant la campagne de vaccination. Mais quel traitement a été accordé à ceux qui endossent la responsabilité de n’avoir commencé la vaccination qu’au mois d’avril?
Pour rappel, dans le monde, les premiers vaccins ont été administrés dès décembre 2020! Visiblement ceux qui ont l’insulte facile ont également la mémoire courte; ou sont peut être atteints de lâcheté chronique!
Durant cette grève pour laquelle les médecins se sont attiré les foudres de tous, les urgences ont été assurées. Et aucune vie n’a été mise en danger. Car naturellement, ils se conforment aux règles de l’éthique médicale. Nul n’est mieux placé qu’eux pour connaitre leur devoir vis-à-vis des patients.
Alors, critiquer est une chose, mais insulter en est une autre. Honte à celui ou celle qui y a recours sous prétexte de la liberté d’expression. Mais comme on le sait bien, l’insulte est souvent l’argument final de celui qui ne trouve plus rien à dire.
M.B.N