La France a organisé le 17 mai à Paris, sous la présidence d’Emmanuel Macron, une conférence de chefs d’Etat et de gouvernement en appui à la transition démocratique au Soudan.
A cette occasion, le président français Emmanuel Macron se dit favorable à l’annulation de la dette du Soudan envers la France qui s’élève à environ cinq milliards de dollars.
Héritage de trente années de gestion défaillante, le Soudan souffre d’une dette publique extérieure considérable et insoutenable. Selon un communiqué de l’Elysée, les participants ont réaffirmé leur volonté de soutenir l’obtention par le Soudan d’un traitement de sa dette dans le cadre de l’initiative Pays pauvres très endettés (PPTE). Celle-ci est une condition essentielle pour permettre au Soudan de retrouver un accès aux financements externes nécessaires à son développement.
Le succès de la transition soudanaise dépend largement de la reconstruction de son économie, mais sa dette est un fardeau. Nous sommes en faveur d’une annulation pure et simple de notre créance. C’est le sens de notre engagement aux côtés de la jeunesse soudanaise. pic.twitter.com/FKBx5PYU8Z
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 17, 2021
Deux milliards de dollars de dons
Pour permettre au Soudan de remplir la condition essentielle de l’allègement de sa dette, à savoir le remboursement de tous ses arriérés multilatéraux, la France a aussi annoncé qu’elle prendrait en charge le prêt-relais permettant de rembourser les arriérés soudanais au FMI, d’un montant de 1,5 milliard de dollars. Cette annonce de la France s’ajoute à celles liées à l’apurement des arriérés dus à la Banque Mondiale et à la BAD.
« La voie est désormais ouverte au plein réengagement des institutions financières internationales aux côtés des autorités soudanaises. Celles-ci pourraient recevoir à court terme près de deux milliards de dollars de dons ».
De même, les participants ont entendu les appréciations portées par les institutions financières internationales sur l’engagement des autorités soudanaises en matière de réforme. Ce qui constitue également une condition importante de l’allègement de la dette soudanaise. Ils encouragent le gouvernement de transition à maintenir la mise en œuvre de son Programme de réformes. Et ce, afin de remplir pleinement cette condition.
« Dès lors que les conditions de la réduction de la dette soudanaise sont remplies, la France appelle tous les créanciers bilatéraux du Soudan, qu’ils soient ou non membres du Club de Paris, à participer à partir du mois de juin, de manière coordonnée et équitable, au processus permettant à terme d’alléger le Soudan du fardeau de sa dette. Dans le cadre de ce processus, la France réitère son engagement au titre de l’initiative PPTE à participer à l’annulation de la dette bilatérale du Soudan », ajoute la même source.
E.M