Emmanuel Macron, le président de la République Française, déclarait mardi que son pays espère conclure un accord politique, d’ici les réunions du G7 et du G20. Dans le but de permettre à l’Afrique de bénéficier de près de 100 milliards de dollars. Et ce, lors de la prochaine allocation des droits de tirages spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international (FMI). Alors que seulement 33 milliards de dollars de ces réserves sont alloués au continent.
Emmanuel Macron a estimé qu’il y avait unanimité sur le fait que l’enveloppe de 33 milliards allouée aux pays africains était « insuffisante ». Il s’exprimait, lors d’une conférence de presse à l’issue du Sommet sur les économies africaines tenu au Grand Palais Ephémère à Paris. Et ce, en présence de 22 chefs d’Etat africains, dont le président de la République, Kaïs Saïed,
Le DTS, qui s’élève à 650 milliards de dollars, est un avoir international de réserve détenu par le FMI. Les pays membres l’utilisent pour compléter leurs propres réserves.
« La France est prête à réallouer les droits de tirage spéciaux dont elle sera dépositaire. Et nous allons convaincre d’autres pays riches, à l’instar des Etats-Unis, afin de réaffecter leurs DTS au profit des pays africains ». C’est ce qu’a ajouté le président français.
De son côté, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, souligne son engagement à présenter, d’ici août prochain, au conseil d’administration de son institution financière, la proposition relative à la réallocation des DTS en faveur des pays africains.
S’agissant du traitement de la dette, Emmanuel Macron a indiqué que le sommet a permis d’acter un moratoire sur les intérêts et le principal de la dette des pays africains à l’égard de tous les membres du G20, sur 2020 et 2021.
Lancement de l’alliance pour l’entrepreneuriat en Afrique
Coté volet financement du secteur privé, M. Macron annonce le lancement de l’alliance pour l’entreprenariat en Afrique. Elle se destine à soutenir les PME et TPE, pour un coût d’environ un milliard de dollars.
Ainsi, le Sommet sur les économies africaines fait suite à la publication, le 15 avril 2020, d’une tribune signée par 18 dirigeants africains et européens. Et ce, en faveur d’une mobilisation de la communauté internationale pour affronter les conséquences de la crise sanitaire et économique causée en Afrique par la pandémie de Covid-19.
L’objectif étant de trouver de nouvelles sources de financement pour cette région lourdement impactée par la crise sanitaire. Et de poser les bases d’une nouvelle aide massive aux économies africaines. Afin qu’elles puissent faire face aux chocs de la pandémie. C’est ce que précise le conseiller Afrique du président français. Et ce, lors d’un briefing à distance, destiné à la presse, tenu vendredi dernier.
Sachant que les pays africains font face à un gap de financement budgétaire. Tandis que la crise de l’endettement extérieur est devenue un obstacle majeur pour une reprise économique durable. Selon les estimations du FMI, les besoins de financement de l’Afrique d’ici 2025, seraient de 285 milliards de dollars.
Avec TAP