Le secteur céréalier est essentiel dans notre pays. Il contribue à la relance économique de la Tunisie. Aujourd’hui, le gouvernement a pris la décision de revoir la hausse des prix de base des principales céréales. À l’instar du blé dur, le blé tendre, l’orge et le triticale…
Le Synagri s’est félicité de cette décision. « Une telle décision sera un message positif aux céréaliers qui, rappelons le, représentent près de la moitié des agriculteurs tunisiens (250.000) », souligne le Synagri.
Le secteur des céréales a particulièrement souffert
Il est à noter que ce secteur a particulièrement souffert de l’envolée des coûts de production, mais plus encore de la pénurie “organisée” des engrais azotés, si importants.
Dans ce contexte, le Synagri a salué l’effort de rapprochement du prix de base du blé tendre (augmenté de 8 dinars par quintal). Et ce par rapport à celui du blé dur (revalorisé de 5 dinars).
Tout comme il est nécessaire de rappeler que plus de 60% de ses besoins en blé tendre sont importés. Ainsi, les dernières importations en la matière ont coûté 800 dinars la tonne. Tandis que la tonne tunisienne produite localement est payée à l’agriculteur tunisien seulement 540 dinars.
Par ailleurs, le Syndicat a appelé l’Office des Céréales et l’autorité de tutelle a plus de transparence en matière de la prise d’échantillons des céréales livrés par les agriculteurs, lors de leur analyse. Ce qui va déterminer le prix réellement payé au producteur.
« Suspendre à titre exceptionnel l’application des réfactions prévues »
En outre, le Synagri a réitéré sa demande en vue de suspendre, à titre exceptionnel, l’application des réfactions prévues par le barème officiel d’agréage pour l’aspect mitadinage des blés. Car, selon le syndicat, ce défaut au demeurant très sévèrement pénalisé et qui peut conduire à une retenue de plus de 5 dinars par quintal. Ce qui fait qu’il ne peut être imputé cette année. Et ce en raison d’une défaillance de l’agriculteur.
Rappelons que cette année, les agriculteurs ayant été particulièrement affectés par le manque de disponibilité des ammonitrates, principale source d’azote. D’où l’appel à la suspension de l’application de la réfaction ou pénalité prévue par le barème d’agréage en ce qui concerne le taux de mitadinage. Car il faut-il rappeler qu’il s’agit d’un accident physiologique dû essentiellement à un déficit d’apports azotés à la plante. Il diminue la capacité d’extraction en semoule à partir du blé ainsi affecté.
Enfin, le Synagri a exprimé le vœu que les règlements des bulletins d’agréage et de paiement des céréales soient faits par les établissements bancaires aussi promptement que possible. Et ce, dans les meilleures conditions possibles.