L’économiste Ezzeddine Saidane a révélé, dimanche, que la Tunisie a besoin de 12 milliards de dinars. Et ce, pour couvrir ses besoins financiers, au cours des trois prochains mois (de juin à août). Afin d’éviter le risque d’un scénario d’incapacité de rembourser une partie de ses dettes, pour la première fois de son histoire.
M. Saidane précise que ces fonds concernent l’allocation de 4,5 milliards de dinars pour rembourser les prêts. Ainsi que la réservation d’une enveloppe de cinq milliards de dinars pour le paiement des salaires de la fonction publique. Les besoins englobent aussi un montant de trois milliards de dinars pour financer des dépenses générales et le fonds de compensation.
L’expert avertit que le pays fait face à des difficultés financières sérieuses. Et ce, au vu du grand déséquilibre entre les ressources et les dépenses. Alors qu’il n’existe au compte du trésor de l’État à la Banque centrale de Tunisie que 1600 millions de dinars.
Il estime, par ailleurs, que les négociations initiées par le gouvernement avec le Fonds Monétaire International (FMI) ne pourront pas aboutir à un accord, avant trois mois. D’où l’impératif de trouver les moyens de mobiliser cette enveloppe de 12 milliards de dinars. En attendant le décaissement de la première tranche du prêt octroyé par le FMI. Sinon la Tunisie se trouvera dans l’obligation de rééchelonner ses dettes et d’accepter des conditions affectant sa souveraineté.
Enfin, M. Saidane fait savoir que « les récentes visites effectuées par des membres du gouvernement à l’étranger s’inscrivent dans la recherche de mobilisation de ressources financières. Et ce, pour couvrir les besoins du pays pour la période à venir ».
Avec TAP