Le Musée paléochrétien qu’abrite le site archéologique de Carthage, a été rouvert, mardi. Et ce, en présence de la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay.
La responsable onusienne effectue du 7 au 9 juin, une visite officielle en Tunisie qui abrite la Conférence des Etats parties de la 8ème Convention du patrimoine culturel subaquatique. Cette visite intervient à l’invitation du président de la République et dans le cadre du partenariat entre la Tunisie et l’Unesco dans les domaines de l’éducation, de la culture et en particulier du Patrimoine.
Accompagnée notamment par Habib Ammar, ministre des Affaires culturelles par intérim, et les responsables des institutions en charge du patrimoine, Mme Azoulay a effectué une visite aux points et sites archéologiques de Carthage, comme les thermes d’Antonin, les Ports puniques, le Tophet de Carthage et le Parc des villas romaines.
La campagne internationale « Pour sauver Carthage »
D’après l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de la promotion culturelle (AMVPPC), la construction de ce musée remonte à 1984 dans le cadre de la campagne internationale « Pour sauver Carthage », lancée de 1972 à 1992, par l’Unesco et l’Institut national du patrimoine (INP).
Sur les murs extérieurs du musée, sont visibles des peintures en mosaïque, résultat des fouilles sur le site de l’église, qui ont été réalisées par l’Institut national du patrimoine (INP) entre 1969 et 1970. Le musée offre à voir également des découvertes du cirque romain; et aussi un chapiteau corinthien, des fosses de chevaux, une fresque en mosaïque représentant des auriges de chars de course de chevaux.
Lors des fouilles, la citerne souterraine a été entièrement intégrée au musée. Dans l’une des citernes voisines, les archéologues ont découvert la célèbre sculpture de Ganymède et l’aigle, brisée en 17 morceaux.
La statuette de Ganymède est l’œuvre emblématique du musée paléochrétien qui couvre les périodes romaine et paléochrétienne. La statuette en marbre blanc, datant du 5ème siècle, représente Ganymède avec Jupiter sous forme d’un aigle.
Rappelons que cette statuette a été volée le 8 novembre en 2013 pour être restituée quelques années plus tard, soit le 26 janvier 2017.
Patrimoine mondial depuis 1979
« Le site de Carthage fait partie de la Liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis le 26 octobre 1979. Fondée par les Phéniciens vers 814 avant J.-C, Carthage fit entrer l’Afrique dans l’histoire », lit-on sur le site de l’INP.
« Carthage punique fut Reine des mers (périple d’Hannon) et se voulut Maîtresse du monde méditerranéen. L’empire punique de Carthage connut des moments de gloire et des guerres célèbres, mais disparut en 146 avant J.-C.
Le général romain « Jules César » ordonne la refondation de Carthage qui allait devenir la capitale de l’Africa proconsulaire. Carthage impériale qui lui succéda honora les arts et les lettres. La Carthage chrétienne de Saint Augustin semble une cité exaltée autant par la religion que par les passions. Elle devient vandale pendant un siècle, puis byzantine et enfin arabe.
La Carthage moderne porte aujourd’hui les témoignages archéologiques de ce prestigieux passé. »
Avec Tap