Le programme « Deymine » vient d’être officiellement lancé, vendredi, à Tunis, avec un montant global de 3 millions d’euros. Ce programme vise à améliorer la durabilité de la gestion des ressources halieutiques et l’appui à l’agriculture bio en Tunisie.
Fruit d’un accord signé, le 21 août 2019, entre la Tunisie et la Belgique sur une conversion de créances (3 millions d’euros) en programme de développement, le programme « Deymine » regroupe deux projets de soutien aux secteurs de l’agriculture biologique (BioTED) et de la pêche en Tunisie (PROGEPECT), souligne le ministère de l’Agriculture.
Le projet BioTED (Projet de développement d’une filière d’agritourisme Bio, Durable et Equitable au bénéfice des territoires tunisiens) ambitionne de créer de la valeur ajoutée économique, sociale et environnementale pour les populations vivant dans les différents étages bioclimatiques, à travers, le développement d’une filière d’agritourisme bio, durable et équitable.
La Direction Générale de l’Agriculture Biologique (DGAB) relevant du ministère de l’Agriculture, a mis en œuvre ce programme. Ce projet prévoit la création d’une structure d’appui en PPP. Il prévoit, également, la création d’un nouveau corps de métier, l’écoconseil rural avec une spécialisation en accompagnement de projets agritouristiques.
En Tunisie, ce type de tourisme rural, nécessite le développement d’un écosystème à plusieurs leviers dont la préparation du tissu administratif tant au niveau central que local pour qu’il soit propice à cette nouvelle forme de tourisme bio en ruralité et l’adaptation des infrastructures d’accueil aux normes de l’accueil touristique spécifique à l’agritourisme bio.
Il requiert également la mise en valeur de cette nouvelle forme d’activité associée à l’activité agricole, aussi bien chez le grand public que chez les décideurs et les opérateurs commerciaux des deux secteurs, et le rapprochement entre des opérateurs agricoles bio.
D’après le ministère, une première phase d’appui et d’expertise du projet BioTED a été réalisée par des institutions belges ; à savoir l’Institut Eco-conseil, l’Accueil Champêtre Wallonie et Inter Environnement Wallonie.
Zoom sur le projet PROGEPECT
S’agissant du projet PROGEPECT, il vise à améliorer l’état des ressources halieutiques et des conditions de vie des pêcheurs et de renforcer la gouvernance participative. Il a également pour objectif de consolider les réformes du secteur de pêche avec un accent particulier pour la pêche artisanale.
La Direction Générale des Pêches et de l’Aquaculture a mis en œuvre ce projet. Ce projet financera l’aménagement des zones marines sensibles en récifs artificiels et l’acquisition d’équipements et d’infrastructures pour les communautés de pêcheurs artisans.
Il permettra de renforcer le dispositif de formation et de vulgarisation auprès des principaux acteurs du secteur de la pêche. Et d’appuyer les projets pilotes ou existants à caractère social et solidaire destinés aux femmes, aux jeunes entrepreneurs et aux coopératives agricoles.
Le projet PROGEPECT donnera lieu à un échange d’expertises avec le Flanders Marine Institute (VLIZ). Notamment en ce qui concerne les récifs artificiels. Le programme « Deymine s’inscrit dans le cadre des Objectifs de Développement Durable (ODD).
Avec TAP