Une rencontre-débat avec la société civile et les médias se tiendra , mardi, 22 juin 2021, à la Banlieue nord de Tunis, sur le nouveau cadre mondial de la biodiversité pour l’après 2020.
Un bilan de la stratégie et du plan d’action nationaux de la biodiversité jusqu’à 2020, sera présenté à cette occasion, à la société civile et aux médias, indique le bureau du Fonds mondial pour la nature, WWF Afrique du Nord à Tunis, qui organise cette rencontre en collaboration avec le Ministère des Affaires Locales et de l’Environnement.
Ce conclave vient répondre à l’urgence d’une vision commune et concertée de toutes les parties prenantes pour stopper le déclin de la biodiversité.
Il intervient également en prévision de la 15ème Conférence des parties sur la diversité biologique « CDB2021 », qui devrait finalement avoir lieu du 11 au 24 octobre 2021, à Kunming en Chine, après avoir été reportée à deux reprises en raison de la pandémie de Covid-19. Elle devait initialement se tenir en octobre 2020, puis en mai 2021.
La Tunisie, qui fait partie des 16 pays pilotes accompagnés par le projet « BIODEV2030 », dont l’objectif de mieux prendre en compte la biodiversité dans les secteurs économiques stratégiques, prévoit de renforcer le plaidoyer et de préparer une position commune sur des questions abordées lors de la prochaine réunion de la « CDB2021 », et ce en mettant en application un projet d’accompagnement des acteurs clés, déjà en cours depuis juin 2020 (Juin 2020-Juin 2022).
Le projet compte quatre étapes réalisées sur le plan national. Il s’agit du diagnostic, les dialogues et les négociations multi-acteurs, l’intégration des engagements à travers la rédaction de documents d’engagements officiels et l’appropriation des engagements pour les présenter au niveau international.
La pression s’accélère sur la biodiversité
Les débats sur la biodiversité et sur les moyens de la préserver sont plus que jamais essentiels dans le monde et aussi en Tunisie, qui renferme 69 ensembles d’écosystèmes naturels et 12 ensembles d’agrosystèmes.
Car, les risques et les pressions ne cessent d’accroître sur ces écosystèmes nationaux, selon plusieurs rapports du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) et d’autres ONG.
Sur le plan international, le rapport de la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a confirmé, en mai 2019, que la dégradation de la biodiversité mondiale et des services écosystémiques s’aggrave à un rythme alarmant.
Plus récemment, le Living Planet Report 2020 du WWF a indiqué que la biodiversité de notre planète disparaît à un rythme effarant.
Selon l’IPV (Indice Planète Vivante), entre 1970 et 2016, la taille moyenne des populations de vertébrés sauvages a décliné de 68%. C’est-à-dire, en moins d’un demi- siècle, les effectifs de plus de 20 000 populations de mammifères, d’oiseaux, d’amphibiens, de reptiles et de poissons ont chuté des deux tiers.
En cause la destruction de l’environnement – comme la déforestation, l’agriculture non soutenable, la pollution, les changements climatiques, le commerce illégal d’espèces sauvages, les espèces exotiques envahissantes. La perte de biodiversité et des services écosystémiques affecte aujourd’hui 3,2 milliards de personnes à travers le monde.
Le projet « BIODEV2030 » se réalise sous le financement de l’AFD, coordonné par Expertise-France et mis en œuvre conjointement par Expertise-France, l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) et le WWF France (World Wide Fund for Nature).
Avec TAP