La Banque centrale de Tunisie (BCT) œuvre, en coordination avec les banques centrales des autres pays africains, à renforcer la coopération dans les domaines de la finance, de l’intégration et de la modernisation des systèmes de paiement africains, ainsi que dans la conception des systèmes de base pour l’Institution financière africaine, afin de parvenir à la création d’une Banque centrale africaine, a indiqué jeudi, Marouen El Abbassi, gouverneur de la BCT.
Il a estimé que la lutte contre la pandémie, constitue une priorité absolue. Imposant la vaccination de la plus grande partie possible de la population. D’où l’impératif de conjuguer tous les efforts, afin d’assurer une distribution équitable des vaccins et des équipements de diagnostic et de traitement. Il s’exprimait ainsi lors d’une allocution prononcée au nom du président de la République, Kaïs Saïed. A l’ouverture de la conférence internationale « Financing investment and trade in Africa » FITA 2021, qui se tient les 25 et 26 juin à Tunis.
Il a mis l’accent, aussi, sur la nécessité de mobiliser le soutien des institutions financières multilatérales. Et ce, dans le but de renforcer le financement des investissements publics dans le secteur numérique. En notant que la Banque mondiale prévoit des investissements variant entre 80 et 100 milliards de dollars, en Afrique, au cours des dix prochaines années.
M. Abassi a estimé, en outre, que les pays africains doivent orienter leurs efforts vers:
- La multiplication des liaisons aériennes maritimes et terrestres entre les pays du continent;
- Le renforcement de la présence des banques pour promouvoir les affaires;
- Et l’accélération de la mise en place des zones de libre-échange au niveau régional et continental.
Sachant que les transactions tunisiennes avec le continent (hors pays arabes) sont très limitées. Elles ne représentent que 2% des exportations de la Tunisie et 0,5% de ses importations.
La valeur de l’économie du continent, y compris les échanges de marchandises, ne dépasse pas 2,4% du commerce mondial, en 2020. Ainsi, il a affirmé que les pays africains, font face à de grands défis. Notamment ceux de la relance de leurs activités économiques et la maîtrise de leurs dettes.
Contrairement aux compagnies d’assurances, les banques tunisiennes n’ont pas mobilisé assez d’investissements pour le continent africain. Toutefois, il a fait savoir que plusieurs institutions bancaires projettent de lancer, prochainement, des investissements en Afrique.
Avec TAP