Qualifiée au deuxième tour du tournoi de Wimbledon, Ons jabeur, 26 ans, affrontera cet après-midi Venus Williams, 41 ans, une légende vivante du tennis mondial. A l’issue de ce duel entre deux générations, qui aura le dernier mot? L’expérience et la maturité ou la gagne et la fougue de la jeunesse?
Après avoir, il y a une semaine, brillamment remporté le tournoi sur herbe de Birmingham, Ons Jabeur s’apprête cet-après midi à se mesurer à un gros calibre du tennis mondial: la mythique Venus Williams. Actuellement 111ème au classement WTA, la tenniswoman américaine a déjà remporté le tournoi de Wimbledon à cinq reprises par le passé.
L’Américaine a très difficilement battu hier mardi la 160ème joueuse mondiale, la Roumaine Mihaela Buzarnescu, en trois sets (7-5/4-6 et 6-3).
De son côté, notre icône nationale réussissait son entrée en lice, en se qualifiant sans forcer la main, mardi 29 juin, au deuxième tour du tournoi du Grand Chelem de Wimbledon. Elle balayait en effet la Suédoise Rebecca Peterson (58ème) en deux sets (6-2, 6-1).
A savoir que la native de Ksar Helal affiche cette saison une forme étincelante. Elle détient le record de nombres de matches gagnés (28). A égalité, excusez du peu, avec l’ancienne n°1 mondiale, Ashleigh Barty.
Coup de barre
Pourtant, après son titre de Birmingham, Ons Jabeur, a connu une baisse de forme lors du modeste tournoi d’Eastbourne. Puisqu’elle n’est pas parvenue à passer le cap du deuxième tour. Après avoir été battue, mercredi dernier par la Lettone Jelena Ostapenko (43ème mondiale).
Un coup de barre physique tout à fait prévisible après les gros efforts déployés à Birmingham. Ou était-elle grisée, la tête dans les nuages, par une si précieuse victoire dans sa carrière?
Pour preuve d’une certaine fébrilité mentale? Sa déclaration à l’issue de son dernier match en finale où elle avait battu la Russe Daria Kasatkina en deux sets 7–5, 6–4. « Je savais que je devais foncer, je devais gagner ce titre pour enfin respirer et donner l’exemple. Il n’y a pas beaucoup de Tunisiennes ou d’Arabes qui jouent. Alors j’espère que cela pourra les inspirer, et je veux voir plus de joueurs et de joueuses arabes et tunisiens jouer avec moi sur le circuit ». Ainsi déclarait, dimanche 20 juin, notre championne, euphorique.
L’une des plus grandes joueuses de tous les temps
Mais, aujourd’hui, c’est une autre paire de manches à laquelle s’attaque Ons Jabeur. Puisqu’elle entame le deuxième tour du tournoi de Wimbledon en battant le fer avec Venus Williams, l’une des plus grandes joueuses de tous les temps.
A ce jour, l’Américaine a remporté 39 titres du Grand Chelem en simple et en double, soit sept Open d’Australie, trois Roland-Garros, sept Wimbledon et six US Open en simple ; quatre Open d’Australie, deux Roland-Garros, six Wimbledon et deux US Open en double dames avec sa sœur Serena Williams et un Wimbledon et un US Open en double mixte.
Certes, avec un tableau de chasse aussi impressionnant, l’Américaine semble favorite sur le papier. Mais, son âge avancé, 41 ans, représente son handicap majeur, face à la fougue de la Tunisienne du haut de ses 26 printemps.
En effet, Ons Jabeur a tout à gagner, rien à perdre. Soit elle remporte son duel face à la légende vivante du tennis mondial et ce sera son jour de gloire. Soit elle s’incline, et elle n’aura pas à rougir de sa défaite face à l’ex-n°1 mondial.