Sous la présidence de Rached Ghannouchi, le parlement a été un danger pour la sûreté nationale. C’est ce qu’affirme Abir Moussi, la présidente du Parti destourien libre. Pour elle, le parlement exécute l’agenda des islamistes et de leurs alliés.
Par ailleurs, elle indique que l’opposition au sein du parlement est une « opposition à la carte. Elle a des intérêts avec Rached Ghannouchi; contrairement au PDL ». Abir Moussi a fait savoir que son parti a présenté plusieurs initiatives pour rassembler plus de 130 députés en un seul front. L’objectif étant de: contrecarrer Ennahdha; lancer les nouvelles réformes; et répondre à toutes les problématiques.
Pour elle, il y a des parties qui préfèrent que le pays souffre et que le mouvement Ennahdha ait la mainmise sur le pays. Plutôt que de voir Abir Moussi vaincre les islamistes et gagner du terrain. « Le président de la République doit trouver une solution puisqu’il a entamé le processus ce 25 juillet », insiste-t-elle.
En effet, Abir Moussi affirme qu’il faut en finir avec les islamistes. « Actuellement, Rached Ghannouchi fait du lobbying pour sauver sa situation. Et il reçoit plusieurs délégations diplomatiques quotidiennement ». D’ailleurs, « une délégation américaine nous a invités à une réunion parlementaire et nous avons refusé », lance-t-elle.
Elle estime que plusieurs tribunes plaident pour un régime présidentiel. Selon elle, ces tribunes crient sur tous les toits qu’il n’existe pas de parlement dans le régime présidentiel, ce qui n’est pas vrai. « Dans tous les cas, le président de la République doit nous dire ce qu’il veut faire », affirme-t-elle.
Puis, la présidente du PDL s’est interrogée. « Par quel mécanisme le président de la République veut-il dissoudre le parlement? En cas de dissolution du parlement qui préparera le nouveau code électoral pour les prochaines élections? »
De même, elle estime que le président doit dévoiler le sort du parlement, « pour que nous sachions qui va préparer le projet de loi de finances ». Elle considère donc que la démarche adoptée par le président est floue. Car « le président a lancé une guerre contre la corruption. Il doit faire un audit sur tous les dons et prêts que la Tunisie a reçu depuis 2011 », insiste-t-elle.
Avec TAP