Le Parti destourien Libre (PDL) a indiqué avoir déposé une plainte auprès du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme. Et ce en réaction à « l’atermoiement des autorités publiques à démanteler les racines du tissu associatif et politique créés par les « Frères » depuis 2011, dans le but de déstabiliser les fondements du modèle sociétal tunisien et de diffuser la pensée obscurantiste ».
Dans un communiqué publié jeudi, le PDL explique avoir évoqué, dans sa plainte, la répression des femmes en colère et leur empêchement de participer à un mouvement de protestation organisé le 3 septembre devant le siège de l’Union des Oulémas musulmans en Tunisie, pour réclamer sa fermeture.
Le parti ajoute que l’Union avait à maintes reprises affirmé, dans ses déclarations officielles, son adhésion au projet du « califat » et manifesté son soutien total au mouvement Taliban en Afghanistan et son gouvernement dont les membres sont inscrits à la liste des sanctions du Conseil de Sécurité.
Le PDL affirme aussi, dans son communiqué, son intention de suivre ce dossier. Il se réserve le droit de durcir le ton, par les moyens légaux, pour faire sortir cette organisation « suspecte » du pays et geler ses financements.
Pour rappel, le PDL a organisé en mars 2021 un mouvement de protestation devant l’Union des Oulémas, dans la capitale. Il a appelé à sa fermeture.
La présidente du Parti, Abir Moussi, a, de son côté, appelé la société civile, les partis politiques et les personnalités nationales à se mobiliser. Et ce au service de la Tunisie pour défendre les acquis nationaux.