Le président de la République Kaïs Saïed a effectué une visite inopinée au gouvernorat de Sidi Bouzid, aujourd’hui 20 septembre.
En effet, lors de cette visite, Kais Saied s’est entretenu avec le gouverneur de Sidi Bouzid au siège du gouvernorat. Par ailleurs, il s’est entretenu avec des jeunes chômeurs, devant le siège du gouvernorat. Ces jeunes revendiquent l’emploi et l’application de la loi 38 relative au recrutement exceptionnel. A cette occasion, il a prononcé un discours à l’adresse du peuple.
Le président de la République a affirmé que le devoir de réserve l’empêche de dire plusieurs vérités. S’adressant à son auditoire, il affirme qu’ils seront fiers des positions qu’il a prises quand ils sauront la vérité. Pour lui, la date de la révolution est le 17 décembre 2010. » Le 14 janvier 2011 est la date où la révolution a été avortée.
Kaïs Saïed affirme qu’il est venu à Sidi Bouzid avec le slogan » le peuple veut ». » Je suis venu à Sidi Bouzid alors que d’autres sont en train de comploter dans des hôtels. Ils ont distribué de l’argent, mais il n’ont pu arriver à leurs fins. Ils n’ont attiré que quelques ivrognes comme eux », étaye-t-il.
« Le danger n’émanait pas de sources internes uniquement mais certains ont dépensé des milliards pour perpétrer un assassinat », révèle-t-il. Il affirme que le danger est toujours imminent. » Je ne peux pas laisser l’Etat comme un pantin entre leurs mains », lance-t-il. « Ils étaient des indicateurs et ils le sont encore. Ils parlent de lutte contre la corruption, alors qu’ils ont volé des signatures lors des élections », a-t-il accusé. « Au sein de l’ARP, on vend l’article à 150 mille dinars. Ils parlent de transition démocratique, mais c’est une transition de la corruption à la corruption », étaye-t-il. Le président affirme qu’il a recouru aux mesures exceptionnelles pour défendre la patrie et non pas pour affecter des postes.
Ainsi, Kaïs Saïed déclare qu’il a pris tout son temps depuis le 25 juillet pour faire le tri. Car il s’est rendu compte que certains l’ont soutenu rien que pour bénéficier plus tard de postes.
Selon le président, les mesures exceptionnelles auraient pu être plus douloureuses. Il affirme qu’il n’a recouru aux mesures exceptionnelles que suite à plusieurs avertissements. Le président affirme qu’il a annoncé les mesures exceptionnelles après une visite à Gafsa où il a vu la situation critique des hôpitaux. » Je suis intervenu pour fournir l’oxygène aux hôpitaux », dit-il.
Kaïs Saïed estime que l’affaire ne consiste pas à former un gouvernement. Mais c’est tout un système qu’il s’agit de modifier. Il affirme qu’il n’a jamais porté plainte contre quiconque. « Ils veulent retourner à l’avant 25 juillet, mais grâce à vous cela ne sera pas possible. Avez-vous besoin d’un gouvernement qui vous vole! ».
Par ailleurs, le président affirme que plusieurs services publics se sont améliorés après l’annonce des mesures exceptionnelles. En trois semaines, le vaccin a été fourni aux Tunisiens. Il annonce que dans une semaine le nombre des Tunisiens vaccinés atteindra cinq millions.
En outre, il déclare que des dispositions transitoires ont été mises en place. Les mesures exceptionnelles vont se poursuivre. Tandis qu’un chef de gouvernement sera désigné conformément aux dispositions transitoires. Et un nouveau code électoral sera élaboré. Il annonce que les articles de la Constitution relatifs à la liberté ne seront pas amendés. « Personne ne touchera à votre liberté », lance-t-il. Le président assure qu’il s’agit d’un processus révolutionnaire rectificatif qui a commencé à Sidi Bouzid, un certain 17 décembre 2010.
Nous y reviendrons