33 pays africains dont le Rwanda sont désignés par l’Organisation des Nations Unies parmi les pays les moins avancés (PMA). Ce qui leur donne droit, entre autres avantages, à une aide, à un accès préférentiel aux marchés et à une assistance technique spéciale.
Ces 33 pays africains sont les suivants :Angola, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Comores, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Lesotho, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Niger, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République-Unie de Tanzanie, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan du Sud, Soudan, Tchad, Togo, et Zambie.
Établissement de la liste des PMA
Notons que la liste des PMA est revue tous les trois ans par le Comité des politiques de développement (CPD), un groupe d’experts indépendants qui fait rapport au Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC).
Après un examen triennal de la liste, le CDP peut recommander, dans son rapport à l’ECOSOC, que des pays soient ajoutés à la liste des PMA ou qu’ils en soient retirés (on parle alors de “reclassement”).
Entre 2017 et 2020, le CDP a entrepris un examen complet des critères de définition des PMA, et les révisions qui en ont résulté ont été appliquées pour la première fois lors de l’examen triennal qui a eu lieu en février 2021.
Critères revus et seuils pour être ajouté à la catégorie des PMA et pour sortir
En effet, les critères revus et les seuils pour être ajouté à la catégorie des PMA et pour sortir de cette catégorie appliqués lors de l’examen triennal de 2021 sont les suivants :
- Un critère de revenu, basé sur une estimation de la moyenne sur trois ans du revenu national brut (RNB) par habitant en dollars des États-Unis. Lors de la révision triennale de 2021, le seuil pour être ajouté à la liste était de 1 018 dollars ou moins ; le seuil pour sortir de la catégorie était de 1 222 dollars ou plus.
- Un indice de capital humain, composé de deux sous-indices : un sous-indice de santé et un sous-indice d’éducation. Le premier sous-indice se compose de trois indicateurs : (i) le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans ; (ii) le taux de mortalité maternelle ; et (iii) la prévalence de retard de croissance. Le sous-indice de l’éducation englobe : (i) le taux brut de scolarisation dans le secondaire ; (ii) le taux d’alphabétisme des adultes ; et (iii) l’indice de parité entre les sexes pour la scolarisation dans le secondaire. Les six indicateurs sont convertis en indices selon des méthodologies établies, avec un poids égal. La révision triennale de 2021 a fixé les seuils pour être ajouté à la liste et pour sortir de la liste à 60 ou moins et 66 ou plus, respectivement.
- Un indice de vulnérabilité économique et environnementale, composé de deux sous-indices : un sous-indice de vulnérabilité économique et un sous-indice de vulnérabilité environnementale. Le sous-indice de vulnérabilité économique comporte quatre indicateurs : (i) la part de l’agriculture, de la chasse, de la sylviculture et de la pêche dans le PIB ; (ii) l’éloignement et l’enclavement ; (iii) la concentration des exportations de marchandises ; et (iv) l’instabilité des exportations de biens et services. Le sous-indice de vulnérabilité environnementale comporte quatre indicateurs : (i) la part de la population vivant dans des zones côtières de faible élévation ; (ii) la part de la population vivant dans des zones arides ; (iii) l’instabilité de la production agricole ; et (iv) les victimes de catastrophes. Les huit indicateurs sont convertis en indices selon des méthodologies établies, avec un poids égal. L’examen triennal de 2021 a fixé les seuils pour être ajouté à la liste et pour sortir de la liste à 36 ou plus et 32 ou moins, respectivement.
Notons que si un pays non-PMA atteint les seuils établis pour être ajouté à la liste pour les trois critères lors d’un seul examen, il peut devenir éligible pour être ajouté à la catégorie des PMA.